(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, la dépendance énergétique et socioéconomique au charbon constitue l’un des grands enjeux de l’action climatique. La transition nécessite des ressources, financières notamment qui ne seront mobilisées qu’avec l’appui des partenaires.
Des représentants de quelques pays riches ont rencontré des ministres sud-africains pour discuter d’un accord facilitant la fin de la dépendance du pays au charbon. La délégation a proposé d’injecter 5 milliards $ de financement pour aider le pays à abandonner le charbon. Ces fonds seront constitués de prêts et de subventions.
L’objectif de la délégation est d’élaborer un accord qui pourra être annoncé lors de la COP26 à Glasgow en novembre. Selon le ministère de l’Environnement, le pays a besoin de certitudes et de prévisibilité quant au montant du financement disponible pour accélérer cette transition.
« Nous avons besoin d’un accord irrévocable que nous pourrons signer à la COP26 et dans lequel nos engagements, en tant que parties, seront clairs », a déclaré le ministère. Le charbon représente en effet plus de 80 % de la production d’électricité en Afrique du Sud. Le pays est le 12ème plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde.
La délégation des pays riches a également rencontré les syndicats, les chefs d’entreprise et le comité présidentiel de coordination sur le changement climatique. Les discussions ont porté sur la nécessité de soutenir les communautés dépendantes du charbon et sur l’utilisation du gaz comme combustible de transition pendant que l’industrie des énergies renouvelables du pays se développe.
Toutefois, même si certains hauts responsables du gouvernement font pression en faveur de mesures d’atténuation du changement climatique, l’abandon du charbon suscite une certaine opposition. Récemment, le ministre de l’Energie, Gwede Mantashe a soutenu la construction de nouvelles centrales électriques au charbon dans le pays.
La délégation comprenait des représentants des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la France et de l’Union européenne. Elle était dirigée par l’envoyé du Royaume-Uni à la COP26, John Murton.
Gwladys Johnson Akinocho
Lire aussi: