(Agence Ecofin) - En Île Maurice, le défi de l’accès à l’énergie est quasiment relevé avec un taux d’électrification de 99,6 %. Le pays aborde désormais le virage de la transition énergétique en mettant en œuvre plusieurs programmes d’inclusion du renouvelable dans son mix énergétique.
Le gouvernement mauricien a lancé deux nouveaux programmes d’énergie renouvelable pour réduire la dépendance du pays aux combustibles fossiles et diminuer les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030. Il s’agit du programme d’énergie renouvelable du Central Electricity Board (CEB) pour la recharge des véhicules électriques et le programme d’énergie renouvelable du CEB pour les entreprises publiques.
Selon le ministre de l’Energie et des Services publics, Georges Pierre Lesjongard, l’objectif du pays est de produire 60 % de ses besoins énergétiques à partir de sources vertes d’ici 2030. En 2020, 76,1 % de l’électricité était produite à partir de sources non renouvelables.
Pour atteindre ces objectifs, le CEB a lancé deux appels d’offres. Le premier concerne la mise en place d’un projet de parc éolien d’une capacité de 10 à 30 MW. Le second consistera à mettre en place trois parcs solaires de 10 MW chacun. Ces projets permettront d’accroitre l’investissement du secteur privé dans le domaine des énergies renouvelables. Par ailleurs, le pays réalise d’autres projets tels qu’un système photovoltaïque flottant à Tamarind Falls et une ferme solaire de 8 MW à Henrietta.
En ce qui concerne le marché des véhicules électriques, le gouvernement mauricien prévoit de porter à 8 400, le nombre de voitures électriques d’ici 2025 et 26 000 d’ici 2030. Selon Georges Pierre Lesjongard, le gouvernement a lancé plusieurs incitations pour promouvoir l’adoption des véhicules électriques. En plus des allègements fiscaux existants et l’absence de droits de douane, la Banque de développement de Maurice accordera un prêt jusqu’à un montant de 2 347 $, à un taux de 2 % pour les kits solaires à usage domestique.
Le CEB a également élaboré un tarif permettant aux clients de recharger leurs véhicules électriques à des moments précis de la journée et de la nuit. Entre 21h et 4h du matin, le consommateur ne sera facturé que 0,094 $ par kWh contre 0,23 $ par kWh s’il charge la voiture entre 18h et 21h, a précisé le ministre de l’Energie.
Gwladys Johnson Akinocho
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