(Agence Ecofin) - Après 9,5 milliards $ d’investissements en pure perte dans Alstom, la suppression de milliers d’emplois et le changement de deux CEO, GE a annoncé son retrait du charbon. La compagnie ne construira plus de nouvelles centrales à charbon, mais investira plutôt dans le renouvelable.
General Electric, l’un des leaders mondiaux du secteur électrique, a annoncé qu’il arrête la construction de nouvelles centrales à charbon pour se concentrer sur les centrales d’énergie renouvelable. Cette sortie du charbon de la compagnie américaine pourrait également induire des cessions d’actifs.
Le mouvement constitue une volte-face radicale de la compagnie. Il y a cinq ans, en effet, elle a doublé ses actifs dans le charbon en acquérant la branche électricité d’Alstom qui produit des turbines fonctionnant au charbon. L’accord de 9,5 milliards $ s’est avéré être un mauvais investissement en raison de la régression du charbon au profit du renouvelable et du gaz naturel.
Ces difficultés ont contraint GE à licencier des milliers d’employés, à se séparer de deux directeurs exécutifs et à réduire les dividendes reversés à ses actionnaires. « Avec la transformation continue de GE, nous nous concentrons sur les types de production d’électricité qui sont économiquement attrayants et ont une trajectoire de croissance », a affirmé Russel Stokes, le directeur exécutif de GE Power.
John Inch, un analyste senior à Gordon Haskett Research Advisors a confié à CNN Business que cette sortie de GE du charbon « met en exergue la perte de milliards de dollars d’investissements concédés par les actionnaires en raison de l’acquisition d’Alstom qui a échoué ».
Depuis plusieurs années, les spécialistes attirent l’attention des entreprises sur le risque des « stranded assets », c’est-à-dire des « actifs bloqués » d’énergie fossile qui perdront inéluctablement de la valeur en raison de la transition énergétique.
Gwladys Johnson Akinocho
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