(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, les 27 contrats de construction de centrales d’énergies renouvelables en souffrance depuis deux ans, ont finalement été signés. Les projets d’une valeur cumulée, estimée à 4,7 milliards $ pour une capacité estimée à 2 300 MW, entrent dans le cadre de la quatrième phase du Programme nationale de mise en place de centrales d’énergies renouvelables par des producteurs indépendants d’énergie (REIPPPP).
La signature de ces contrats marque la fin d’une saga qui a démarré en août 2016, lorsque l’Eskom, la compagnie électrique nationale, affirmant être déçue par les énergies renouvelables, a affirmé ne plus vouloir autoriser de projets supplémentaires. De nombreuses raisons ont été par la suite évoquées pour justifier le blocage par l’entité publique, de ce pan de la politique énergétique nationale. Elles ont été dans un premier temps le caractère imprévisible, voire inutile de ce type d’énergie, non disponible aux heures de pics de la demande. Ensuite, la compagnie a brandi l’autosuffisance énergétique du pays alors même qu’elle militait ardemment pour la poursuite du programme nucléaire. Au cours des derniers mois, l’argument financier a été mis en avant, la signature de ces contrats risquant de créer des difficultés financières à l’Eskom.
Après le changement de l’ancienne direction de la compagnie, les organisations professionnelles du secteur minier ont à leur tour, essayé de faire annuler par la justice, ces projets qui risquaient selon elles de priver plusieurs de leurs membres de leurs emplois.
Si les producteurs indépendants doivent être soulagés par la signature de ces contrats, reste à savoir l’impact de cette incertitude sur la confiance des investisseurs, mais aussi sur la poursuite de programme national d’énergies renouvelables. «La signature de ce contrat apportera la certitude dont nous avons tellement besoin dans la réglementation et dans la politique énergétique. Elle maintiendra l’Afrique du Sud dans le rang des destinations de choix en matière d’investissement énergétique.», espère vivement le ministère de l’énergie.
Gwladys Johnson Akinocho