(Agence Ecofin) - Pour la relève économique post-covid, des quantités importantes de liquidités ont été injectées dans l’économie. Malgré les nombreux appels, la relance verte semble ne pas être acquise, ce qui menace l’atteinte des objectifs climatiques selon un rapport de DNV Group.
Le rythme de la transition énergétique n’est pas assez rapide pour atteindre les ambitions de zéro émission de l’Accord de Paris. C’est ce qui ressort principalement du rapport Energy Transition Outlook 2021 publié par DNV Group.
L’analyse de la compagnie montre que l’électrification progresse rapidement avec la croissance des énergies renouvelables. Leur part de la demande mondiale devrait doubler pour atteindre 38 % en 2050. L’énergie solaire et l’énergie éolienne devraient représenter 69 % de la production d’électricité raccordée au réseau et les combustibles fossiles seulement 13 %.
La société spécialisée dans le management de la qualité et du risque estime qu’à ce rythme, la perspective la plus probable est celle d’un réchauffement mondial dépassant 2 °C d’ici 2100.
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— DNV (@DNV_Group) September 1, 2021
Le rapport indique que les émissions ont atteint un pic en 2019 et prévoit une baisse de 9 % par rapport à ce niveau d’ici à 2030 et une chute de 45 % d’ici à 2050, au lieu du zéro net qui devrait limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.
Toujours selon le rapport, la pandémie mondiale a été une occasion manquée d’accélérer la transition énergétique. « De nombreux plans de relance post-pandémie se sont largement concentrés sur la protection, plutôt que sur la transformation des industries existantes », a déclaré Remi Eriksen (photo), directeur général de DNV Group.
Selon lui, le monde devrait maintenant saisir d’autres opportunités potentielles pour accélérer la transition vers un système énergétique profondément décarbonisé. En outre, il devrait donner à la question climatique, la même urgence que la maîtrise de la pandémie. « Nous devons maintenant voir le même sens de l’urgence pour éviter une catastrophe climatique », a-t-il ajouté.
Dans son rapport, DNV propose deux solutions pour le climat, dont l’une est l’efficacité énergétique, qui devrait permettre de stabiliser la demande énergétique mondiale à partir de 2035. La seconde solution est l’hydrogène vert et les biocarburants dérivés qui ont le potentiel de décarboniser des secteurs difficiles à contrôler comme l’aviation, le transport maritime, le transport lourd et l’industrie. « Le monde a besoin de beaucoup plus d’électricité verte, à la fois directe et indirecte, de plus de biocarburants, de plus de capture et de stockage du carbone sur une échelle de temps considérablement accélérée », a soutenu Remi Eriksen.
Gwladys Johnson Akinocho
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