(Agence Ecofin) - «Nous desservons désormais 30% du marché national et nous nous positionnons en tant que leaders de la filière des aliments composés pour animaux sur le plan national et en Afrique.» C’est avec une fierté non dissimulée que Charki M’hamed, directeur commercial d’Alf Sahel évoque la position de sa compagnie. La petite société qui avait été lancée en 2003 par la famille Moumen produit désormais chaque année 1 200 000 tonnes d’aliments composés pour animaux contre un peu plus de 200 000 tonnes à ses débuts.
Cette progression est le fruit d’une vision qui s’est traduite par une augmentation constante des capacités de production. En effet, Alf Sahel avait été, à l’origine, conçue pour satisfaire aux besoins de l’entreprise d’accouvage de la famille Moumen et la demande de ses clients en aliments. Elle a d’abord porté sa capacité de transformation annuelle à 344 000 tonnes puis à 600 000 tonnes avant de la doubler. Aujourd’hui le groupe mène son expansion dans des pays d’Afrique subsaharienne comme la Mauritanie, le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
Cependant cette montée en puissance ne se fait pas sans obstacle et le groupe doit lutter comme ses pairs contre la volatilité du cours des matières premières. «En 2011, nous avons fait face à une augmentation notamment du soja et du maïs allant de l’ordre de 70%» confie Charki M’hamed au site internet Lesecos. Mais en dépit de ces obstacles le groupe, dont l’infrastructure de production tourne actuellement à 75% de ses capacités continue à voir l’avenir en rose porté par la progression de la demande pour les protéines dans une classe moyenne dont la population explose sur le continent.
Aaron Akinocho
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