(Agence Ecofin) - Le Mozambique prévoit de faire passer son taux d’électrification des 50 % actuels à 100 % d’ici 2030. Pour y parvenir, le pays mettra en place plusieurs centrales, dont celle de Mphanda Nkuwa (1 500 MW) pour laquelle il mobilise actuellement du financement.
Le Mozambique envisage de céder une participation majoritaire dans le projet de barrage hydroélectrique de Mphanda Nkuwa. Cette cession lui permettra de mobiliser le financement nécessaire pour l’achèvement de la centrale dont le coût est estimé à 2,4 milliards $. Outre le barrage de 1 500 MW, le projet inclut également une ligne de transmission associée qui porte le financement nécessaire à 4,4 milliards $, selon Carlos Yum, son coordonnateur.
Le barrage sera construit à environ 60 kilomètres en aval du fleuve Zambèze, en partant du barrage hydroélectrique de Cahora Bassa. La cession des parts est l’une des options envisagées par le gouvernement pour la levée de ces fonds. Il recherchera également du financement auprès de prêteurs multilatéraux et bilatéraux, ainsi que de banques commerciales.
Le gouvernement lancera un appel d’offres pour la cession des participations. Les autorités mozambicaines auront besoin de quatre mois pour sélectionner le gagnant et de six semaines supplémentaires pour négocier l’accord de développement conjoint.
Les actionnaires de la centrale de Mphanda Nkuwa sont actuellement l’entreprise publique Hidroelectrica de Cahora Bassa, qui possède aussi la centrale hydroélectrique éponyme et la compagnie d’électricité Electricidade de Moçambique (EDM).
La construction du barrage a été confiée à un consortium de trois entreprises : Camargo Corrêa, une société brésilienne, la société mozambicaine Insitec et EDM, la compagnie d’électricité du Mozambique.
Gwladys Johnson Akinocho
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