Afrique du Sud : plus de 12 millions $ de pertes liées au vol de câbles électriques

(Agence Ecofin) - A Johannesburg, environ 7 millions $ sont mobilisés chaque année par le conseil municipal pour lutter contre le vol de câbles électriques. Malgré ces efforts, le phénomène prend de l’ampleur.

La maire de Johannesburg, Mpho Phalatse a indiqué que le conseil municipal a perdu plus de 12 millions $ au cours des cinq dernières années à cause des vols de câbles électriques. On estime que 45 % des pannes de courant dans la ville sont dues au vol de câbles et que les interruptions après de tels actes peuvent durer jusqu’à huit heures.

« Les criminels qui volent nos câbles en cuivre, sabotent notre économie et notre ville, laissant les entreprises et les foyers dans l’obscurité, ce qui coûte une fortune aux contribuables et prive les services de ressources », a commenté Phalatse.

De plus, les auteurs de ces vols deviennent de plus en plus violents. Selon City Press, ces dernières semaines, deux agents de sécurité ont été tués par des individus lourdement armés alors qu’ils tentaient de protéger le matériel électrique. D’après Phalatse, si les câbles sont volés pour des raisons économiques, il n’est pas exclu que le sabotage puisse également être un motif.

L’une des raisons qui pourraient surtout expliquer le vandalisme des infrastructures électriques, est liée à la forte valeur marchande des câbles en cuivre. Le porte-parole de la société City Power détenue à 100 % par la ville de Johannesburg, Isaac Mangena, a expliqué qu’un câble de cuivre volé au début de la semaine précédente valait plus de 34 000 $.

Afin que les responsables de ces actes soient traduits en justice, la police sud-africaine mène actuellement des enquêtes et compte sur la coopération des communautés pour signaler les incidents liés au vol d’infrastructures électriques.

Johannesburg, la plus grande ville de la nation arc-en-ciel, est touchée par une importante crise économique depuis l’apparition de la Covid-19, avec selon Phalatse, plus de 40 % des habitants au chômage et ce taux atteint 55 % chez les jeunes.

La ville envisage d’avoir recours aux énergies renouvelables pour couvrir 35 % de ses besoins électriques d’ici 2030.

Lorianne Biaou