(Agence Ecofin) - Malgré des ressources solaires et éoliennes importantes, le sous-secteur du renouvelable en Afrique progresse au ralenti (2 % des capacités mondiales installées en 2019). Un retard qui pourrait être rattrapé avec une plus grande implication du secteur privé.
L’Afrique aura besoin de 105 milliards $ d’investissement annuel pour mettre en place les 1 026 GW d’énergie renouvelable nécessaires pour faire face aux besoins du continent d’ici à 2050. Une bonne partie de cet investissement doit être apporter par les investisseurs privés qui fournissent en moyenne 86 % du financement des projets développés à travers le monde. En Afrique, cette proportion n’est que de 66 %, ce qui ralentit considérablement le rythme de déploiement des énergies propres sur le continent.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, l’Agence internationale de l’énergie renouvelable (IRENA) presse les législateurs africains de mettre en place les cadres réglementaires et légaux nécessaires au déblocage de ce financement. L’Afrique a installé par exemple en 2019, 2 GW de renouvelable, ce qui représente moins de 2 % des capacités mondiales installées.
Enabling #NetZero by 2050 requires great ambition but it's still possible w/global #energytransitions driven by #renewables & complemented by #greenhydrogen & bioenergy, says IRENA DG @flacamera.
— IRENA (@IRENA) March 1, 2021
A preview of @IRENA’s World Energy Transitions Outlook will be presented at #betd21 pic.twitter.com/cwmATOwZLk
« Cela indique un besoin de renforcement de l’implication du secteur privé. Nous avons donc besoin de nous assurer que les ressources publiques sont utilisées de manière stratégique pour permettre le financement privé. », a affirmé Francesco La Caméra (photo), le directeur de l’IRENA. Le type de financement recherché devrait permettre une tolérance élevée au risque et pourrait être composé d’un mix d’obligations vertes, de financements mixtes et d’instruments financiers de modération des risques. L’IRENA a d’ailleurs mis en place une plateforme de facilitation des investissements climatiques.
Jusqu’ici, le continent a enregistré 97 projets d’énergie renouvelable pour un coût de plus de 38 milliards $ qui ont suscité l’intérêt de plus de 18 partenaires privés et publics dans la région. Le recours aux énergies renouvelables est très recommandé par l’agence puisqu’avec les technologies actuellement disponibles, le continent peut produire 1 000 fois l’énergie dont il aura besoin d’ici à 2040.
Gwladys Johnson Akinocho
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