(Agence Ecofin) - En Ouganda, la banque centrale a alerté sur les risques liés à l’évolution de la dette du pays. En effet, le niveau de la dette nationale a presque triplé sur les trois dernières années et représente désormais plus de 50% du produit intérieur brut (PIB) du pays.
Selon la banque, le niveau actuel de la dette expose le pays à un risque de défaut en cas de volatilité du taux de change et de ralentissement des recettes d’exportation. S’il y a encore trois ans, l’Ouganda ne devait que 6 milliards $, aujourd’hui il doit 15,1 milliards $.
Cette dette a été contractée par l’exécutif pour financer ses projets d’infrastructures, dont des routes, des centrales électriques, un réseau de fibre optique ou encore l’expansion d’un aéroport, indique Reuters.
Le ministère des finances du pays indique que le service de la dette représente 17,3% des dépenses publiques.
Alors que l’Ouganda devrait devenir un pays producteur de pétrole d’ici 2020, l’opposition estime que le président Yoweri Museveni, «hypothèque l’avenir du pays», en choisissant la voie de l’endettement.
Pour sa part, le gouvernement lui, estime que les investissements dans les infrastructures sont nécessaires et devraient se révéler payants, à terme.
En attendant, l’exécutif a néanmoins annoncé qu’il allait revoir à la hausse ses emprunts sur le marché domestique afin de pouvoir payer les fonctionnaires dans un contexte où ses revenus ont baissé.
L’an dernier, l’Ouganda a enregistré une croissance de 3,9%, en recul de 0,9% par rapport à l’année 2016.
Aaron Akinocho
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