(Agence Ecofin) - Cette semaine, la tentative de coup d’Etat au Soudan, la fermeture de l’espace aérien algérien au Maroc, les tensions politiques en Lybie, l’ouverture prochaine d’une école de guerre au Mali, la suspension du salaire des députés en Tunisie, ont particulièrement retenu notre attention.
Soudan : le gouvernement de transition ciblé par un coup d’Etat avorté
Le gouvernement de transition soudanais a été visé mardi 22 septembre par une tentative de coup d’Etat. Selon les sources officielles, les auteurs de cette tentative de putsch seraient des officiers militaires fidèles à l’ancien président Omar el-Béchir qui auraient tenté de prendre le contrôle de plusieurs points stratégiques, dont la radio publique à Omdurman, ville située en face de la capitale Khartoum. Pour l’heure, leur identité n’a pas été révélée, mais les autorités ont indiqué qu’ils ont été « immédiatement suspendus » et « font l'objet d'une enquête ».
Lybie : le parlement de l’est retire sa confiance au gouvernement Dbeibeh
En Libye, la Chambre des représentants basée à Tobrouk, a voté une motion de censure contre le gouvernement d’union nationale d’Abdelhamid Dbeibeh, mardi 21 septembre. Selon Abdullah Belhaiq, porte-parole de l’institution, 89 députés sur les 113 basés dans l’est du pays, ont donné leur accord pour retirer leur confiance à l’exécutif. Une décision rejetée par le Haut Conseil d’Etat qui la considère comme « nulle et non avenue ».
Mali : l’Etat va bientôt ouvrir une école de guerre pour former ses officiers
Le Colonel Assimi Goïtae, président de la Transition au Mali, a annoncé à l’occasion du 61e anniversaire du pays, la création prochaine d'une école de guerre en vue de lutter contre des terroristes sur son territoire. Le pays ambitionne ainsi de fournir une « formation de haut niveau aux officiers supérieurs de la chaîne de commandement. Cette école permettra de doter les forces de défense et de sécurité d’un outil efficace de réflexion, de recherche et d’analyse des questions stratégiques. Une expertise indispensable pour faire face aux défis et enjeux liés à la planification et à la conduite des opérations », a fait savoir le Colonel Assimi.
Tunisie : le président Kais Saied concentre désormais les pouvoirs exécutifs et législatifs
Le président tunisien Kaïs Saïed, dans un communiqué publié le mercredi 22 septembre a annoncé de nouvelles mesures concernant sa gestion du pays. « Le président Kaïs Saïed promulgue un décret présidentiel prolongeant le gel du pouvoir parlementaire et la levée de l'immunité parlementaire, et mettant fin aux salaires et privilèges accordés aux députés et au président du Parlement », a indiqué la présidence tunisienne. Et d’ajouter : « des mesures exceptionnelles organisant les pouvoirs législatif et exécutif sont édictées. Le préambule de la Constitution, les chapitres 1 et 2, et toutes les autres dispositions, non en conflit avec les mesures exceptionnelles, sont toujours en vigueur ». Une réforme prochaine de la Constitution a par ailleurs été relevée. Pour plusieurs observateurs, cette manœuvre est destinée à aboutir à un régime purement présidentiel.
Les avions marocains ne pourront désormais plus survoler le territoire algérien
Le Conseil suprême de sécurité a interdit l’accès à l'espace aérien algérien, des avions civils et militaires marocains, ainsi que les aéronefs immatriculés dans le royaume chérifien, mercredi 22 septembre. Selon l’Etat algérien, cette décision intervient « face à la poursuite des provocations marocaines et des pratiques hostiles ». Selon une source de Royal Air Maroc (RAM), les 15 vols hebdomadaires de la compagnie nationale marocaine concernés par la mesure et reliant le Maroc à la Tunisie, la Turquie et l'Egypte en survolant l’espace aérien algérien, pourraient être réacheminées au-dessus de la mer Méditerranée.
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