(Agence Ecofin) - Le Nigeria pourrait enregistrer l’une des pires contractions économiques de son histoire en 2020. C’est ce qu’a annoncé cette semaine, la ministre des Finances, Zainab Ahmed, se basant sur plusieurs scénarios évaluant l’impact économique du coronavirus sur son économie.
Selon la responsable, l’économie nigériane pourrait plonger jusqu’à -8,9% dans un scénario catastrophe. Cela implique une absence de plan de relance permettant de faire face à la chute des cours du pétrole, son principal produit d’exportation, suite à la flambée de la pandémie de COVID-19. Dans un scénario optimiste impliquant néanmoins l’absence de mesures budgétaires, cette contraction pourrait baisser à -4,4%.
Alors que le pays s’attend à voir son taux de pauvreté augmenter en raison de l’impact économique de la crise sanitaire qui a déjà touché au moins 6677 personnes sur son territoire, le gouvernement essaye d’obtenir près de 7 milliards $ de la part des institutions financières multilatérales pour lancer son programme de relance économique. Il y a quelques semaines, le FMI a annoncé le déblocage de 3,4 milliards $ en faveur d’Abuja pour soutenir le plan de lutte contre la pandémie.
Pour Zainab Ahmed, malgré tous ces financements et stratégies de relance économique, la première puissance économique du continent africain qui sortait déjà d’une situation fragile ne pourra pas échapper à une nouvelle récession. « Nous allons entrer en récession, mais ce que nous essayons de faire, c'est de nous assurer qu'elle soit peu profonde afin que nous en sortions rapidement en 2021 », a-t-elle indiqué.
Avec des mesures de riposte efficaces, le pays s’attend à voir son économie se contracter de 0,59% en 2020.
Moutiou Adjibi Nourou
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