(Agence Ecofin) - Avec la pandémie de covid-19, la croissance en Afrique subsaharienne qui était prévue pour s’accélérer à 3,6 % en 2020, a connu une contraction à 1,9 %. Suite à la mise en place des campagnes de vaccination, les experts annoncent une reprise à 3,4 % en 2021.
L’Afrique subsaharienne est la région du monde où la croissance sera la plus lente en 2021. C’est ce qu’a annoncé le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport sur les perspectives économiques africaines publié le jeudi 15 avril 2021.
L’Afrique subsaharienne sera la région du monde où la croissance sera la plus lente en 2021, à 3,4%. L’écart de revenu entre la région et le reste du monde se creusera. Lire notre #IMFCountryFocus sur les dernières perspectives économiques régionales : https://t.co/GeT9EgAXC3 pic.twitter.com/vmoS87XapM
— FMIactualites (@FMIactualites) April 16, 2021
Pour l’année en cours, la région devrait enregistrer une croissance économique de 3,4%, indique le FMI. C’est moins que la moyenne mondiale (6%), la zone euro (4,4%) et l’Amérique latine et les caraïbes (4,6%). Ainsi, même si elle fait partie des régions ayant enregistré les récessions économiques les moins importantes l’année dernière, l’Afrique subsaharienne devrait enregistrer en 2021, la croissance la plus faible parmi les régions étudiées par le Fonds.
Selon l’institution, cette lenteur dans la croissance économique est due d’une part au retard des pays africains dans le processus de vaccination et d’autre part au fait que tous les Etats n’ont pas pu mettre en place les mesures adéquates pour favoriser la reprise. De plus, des facteurs climatiques, politiques, sécuritaires, mais aussi financiers minent la croissance rapide de la région.
Il faut aussi ajouter que la contraction globale de 1,9 % observée en 2020 dans la région a entre autres, causé une forte hausse du niveau de pauvreté. Ainsi, plus de 32 millions de personnes sont passées dans une situation d’extrême pauvreté et dans plusieurs pays, « le revenu par habitant ne retrouvera son niveau d’avant la crise qu’en 2025 ».
Selon le FMI, malgré la reprise attendue cette année, « les perspectives de l’Afrique subsaharienne restent exceptionnellement incertaines ». En effet, concernant les vaccins, si certains pays ont pris une grande avance dans l’immunisation de la population, d’autres font encore face à des difficultés pour acquérir le vaccin. Aussi, la situation de surendettement de certains pays de la région implique qu’ils auront besoin d’une aide supplémentaire pour répondre aux besoins de la population.
Notons que pour l’institution, un accompagnement et la prise de décisions importantes sont nécessaires à la reprise effective de l’économie de la sous-région. Si des initiatives telles que l’allégement du service de la dette sont envisageables, il faudra que les Etats se concentrent sur l’immunisation effective de la population et le développement de domaines tels que le numérique, l’intégration commerciale, la bonne gouvernance ou encore le climat.
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