(Agence Ecofin) - Avec un taux de chômage élargi plus élevé chez les 15-34 ans, la problématique de l’emploi des jeunes revêt une importance stratégique pour le Cameroun qui doit désamorcer cette potentielle bombe sociale. Avec le PTS-jeunes, l’exécutif ambitionne de toucher 1,5 million de jeunes en 3 ans.
Avec une enveloppe initiale de 102 milliards FCFA, le Plan triennal spécial Jeunes (PTS-Jeunes) a financé 5485 projets depuis 2017. L’information est tirée d’une interview accordée à nos confrères de Cameroon Tribune par le ministre Mounouna Foutsou de la Jeunesse et de l’Education civique.
Le PTS-Jeunes est une initiative qui vise à faciliter l'insertion socioéconomique des jeunes dont l’âge varie entre 15 et 35 ans.
« Sur le territoire national, on comptabilise 16 021 emplois à mi-parcours », soutient le membre du gouvernement. Les bénéficiaires de ce plan se recrutent parmi les personnes inscrites sur la plateforme de l’Observatoire national de la jeunesse.
A cette date, plus d’un million de jeunes dont 2 035 issus de la diaspora se sont fait enrôler sur cette plateforme. « Parmi eux, 58 % sollicitent le financement de projets ; 23 % entendent mener des missions de volontariat ; 2 % recherchent un emploi et 18 % une formation professionnalisante », détaille Mounouna Foutsou.
Le Plan, qui est actuellement implémenté dans les 360 arrondissements du pays, ainsi que dans la diaspora, a également permis de consolider 32 000 plans d’affaires issus de toutes les régions du pays, révèle le site Stopblablacam.
Pour rappel, les financements du Plan Triennal Spécial-Jeunes sont orientés vers les six domaines que sont l’artisanat, l’agriculture, l’industrie, l’élevage, l’économie numérique et l’innovation technologique. Le processus vise à appuyer 1,5 million de jeunes, à raison de 500 000 jeunes par an.
Selon les dernières statistiques du ministère de la Jeunesse et de l’Education civique, parmi les porteurs d’idées de projets, 33,70 % sollicitent l’agriculture au sens large, 28,84 % l’industrie, 22,85 % l’économie numérique, 10,48 % l’innovation ainsi que 4,4 % d’autres secteurs non répertoriés dans ces domaines de concentration.
Baudouin Enama
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