(Agence Ecofin) - Selon le ministre ivoirien de l’économie et des finances, Adama Koné (photo), la Côte d’Ivoire espère atteindre 60% de taux de rapatriement des recettes d’exportations, d’ici à fin 2018. Cette déclaration a été faite, le jeudi 08 novembre, à Grand Bassam, en marge d’un séminaire d’information, de sensibilisation et d’échanges à l’intention des entreprises minières, pétrolières et exportatrices de café-cacao sur le rapatriement des recettes d’exportation.
En effet, selon les rapports périodiques de la Banque Centrale, le taux de rapatriement recettes d’exportation de la Côte d’Ivoire est passé de 30% en 2017 à 50% à fin juillet 2018.
Adama Koné a par ailleurs relevé que le taux de rapatriement de ces recettes demeurait faible pour cause du non-respect des procédures réglementaires en la matière par les banques domiciliataires et par certains opérateurs des secteurs pétrolier, minier et du café-cacao. « Le taux de domiciliation des dossiers d’exportations relevant de ces trois (3) secteurs clé de notre économie se situe respectivement à 26% pour le secteur pétrolier, 32% pour les Mines et 12% pour le secteur du Café-Cacao. Ainsi, ces trois secteurs concentraient pour la seule année 2017, plus de 90% du défaut de domiciliation des opérations, amenuisant les capacités de cession des devises de la BCEAO », a-t-il expliqué.
Pour sa part, le président du Comité National de Suivi du Rapatriement des Recettes d’Exportation (CNSRRE), Assahoré Konan Jacques, a indiqué que malgré les différentes actions menées en vue de relever ce taux, celui-ci demeurait l’un des plus faibles de l’UEMOA et en deçà de la norme communautaire de 80%.
Dans l’optique de changer la donne, Assahoré Konan Jacques a proposé la création d’une centrale des incidents de rapatriement des recettes d’exportation, accompagnée du développement d’un module, en cours de finalisation, pour aider à situer les responsabilités des acteurs.
Pour rappel, le CNSRRE, a été mis en place en 2014 dans le but de suivre d’accompagner les différentes entreprises exportatrices et les banques dans le respect de leurs obligations respectives en matière de domiciliation et de rapatriement des recettes d’exportation.
Flore Kacou
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