(Agence Ecofin) - La République du Congo devrait enregistrer une croissance économique à 2% en 2019. C’est ce qu’a annoncé le Fonds monétaire international, dans un communiqué publié cette semaine.
Cette croissance, située au même niveau que celle de l’année 2018, sera essentiellement tirée par l’augmentation de la production de pétrole. De plus, la croissance hors pétrole pourrait être positive pour la première fois depuis 2015, grâce à la reprise observée dans les secteurs de l’agriculture, de la sylviculture et du transport, mais elle restera inférieure à 1 %.
D’après le FMI, cette croissance économique est encore trop faible pour faire reculer la pauvreté dans un pays où 73% de la population est extrêmement pauvre, d’après la Banque mondiale.
Malgré une amélioration de l’excédent des transactions extérieures courantes (8 % du PIB en 2019), les conditions financières demeurent difficiles dans le pays. Le FMI indique que la croissance du crédit au secteur privé a été négative et les prêts improductifs ont augmenté pour atteindre 24 % du total des prêts bruts, fin septembre.
« À fin juin, les résultats budgétaires étaient mitigés. D’une part, les autorités ont atteint les objectifs fixés pour le solde primaire hors pétrole (en pourcentage du PIB hors pétrole) et le financement intérieur net, deux indicateurs essentiels permettant d’assurer une trajectoire viable des finances publiques. D’autre part, les recettes non pétrolières ont été inférieures aux attentes, résultat décevant observé également à fin septembre », a indiqué le FMI ajoutant que les dépenses sociales restaient à des niveaux jugés encore trop faibles.
Pour atténuer cette contreperformance, les responsables de l’institution de Bretton Woods ont appelé le gouvernement congolais à redoubler d’efforts dans la mise en œuvre des réformes structurelles en réduisant notamment les exonérations fiscales et en procédant au strict recouvrement des arriérés d’impôts pour augmenter les recettes publiques. Une mise en œuvre rigoureuse du budget 2020 devrait permettre de ramener la dette publique totale au-dessous de 75% du PIB contre 118% en 2017.
Moutiou Adjibi Nourou
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