(Agence Ecofin) - La croissance de l’économie ougandaise devrait s’accélérer au cours des trois à cinq prochaines années pour s’établir à 7% en moyenne par an, si les investissements dans les infrastructures publiques et le secteur pétrolier restent à un niveau élevé, a estimé la Banque centrale ougandaise (BoU), le 4 janvier.
«Durant les trois à cinq prochaines années, la croissance pourrait atteindre 7%, si les investissements dans les infrastructures et le secteur pétrolier restent sur la même lancée.», a-t-elle souligné dans un rapport sur la situation de l’économie de ce pays d’Afrique de l’Est, dont le PIB devrait croître de 6% au cours de l’exercice 2018-2019 (juillet-juin).
«Les investissements dans les infrastructures se maintiendront à un niveau élevé au cours des prochaines années, ce qui aura aussi des retombées positives sur l'activité et les investissements du secteur privé.», a ajouté la Banque centrale, indiquant que «toutes les conditions sont réunies pour une expansion économique soutenue».
L’Ouganda a lancé un vaste programme de construction d’infrastructures, dont deux barrages hydroélectriques, une autoroute, un nouvel aéroport international et un pipeline qui servira à exporter le pétrole brut.
La plupart de ces méga-projets sont financés par des lignes de crédit accordées à l’Ouganda par la Chine, qui détient des participations importantes dans les champs pétrolifères du pays.
L'Ouganda a découvert, il y a dix ans, des réserves de pétrole estimées à 6 milliards de barils dans l’Ouest du pays, près de la frontière avec la République démocratique du Congo. L’entrée en production de ces gisements a été retardée à plusieurs reprises par des différends d’ordre financier entre le gouvernement et des compagnies pétrolières internationales, dont le groupe français Total et la China National Offshore Oil Company (CNOOC).
Le lancement de la production pétrolière est désormais prévu pour 2022.
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