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En 12 graphiques, les principales leçons que la Banque mondiale a retenues de l’année 2017

  • Date de création: 06 janvier 2018 16:17

(Agence Ecofin) - Quel bilan tirer de l'année 2017 ? Certes, l’économie mondiale a repris des couleurs, mais l’année qui s’achève a été marquée par de nombreux événements dramatiques et des transformations préoccupantes. Des tempêtes et des inondations catastrophiques se sont abattues sur l’Asie du Sud et les Caraïbes, dévastant foyers et moyens de subsistance des populations déjà enfoncés dans le l’extrême pauvreté. Sur le plan de l’éducation, la qualité n’a pas été au rendez-vous dans de nombreux pays, dans un contexte où une grande partie du monde est entrée dans l’ère numérique. Malgré toutes ces notes sombres, l’extrême pauvreté continue à reculer, les innovations et les progrès technologiques ont contribué à l’amélioration de la qualité de vie, tandis que le capital humain est devenu désormais la principale composante de la richesse mondiale. Retour sur l’année 2017 en 12 graphiques.

1. Des millions de personnes confrontées à la famine et ont besoin d’une aide d’urgence

On estime qu’environ 83 millions de personnes dans 45 pays ont eu besoin d’une aide alimentaire d’urgence en 2017 — un chiffre supérieur de 60 % à celui de 2015. Le Yémen détient le triste record du plus grand nombre d’habitants en situation d’insécurité alimentaire : 17 millions de Yéménites  souffrent de sous-alimentation et plus de 3 millions d’enfants, de femmes enceintes et allaitantes sont frappés par une malnutrition aiguë. Les situations de fragilités et de conflits, les déplacements massifs de population, le changement climatique et la dégradation des ressources naturelles sont autant de facteurs qui ont aggravé l’insécurité alimentaire dans le monde, alors que la demande alimentaire mondiale est appelée à augmenter d’au moins 20 % au cours des 15 prochaines années .

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  1. Les émissions mondiales de CO2 sont reparties à la hausse

Les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2), qui sont en grande partie à l’origine du changement climatique, ont augmenté de 60 % entre 1960 et 2014. Le 12 décembre 2017, soit deux ans jour pour jour après la signature de l’accord de Paris, le One Planet Summit rassemblait dans la capitale française des chefs d’État et des dirigeants du monde entier. Ces leaders internationaux réaffirmaient leur détermination à lutter contre le changement climatique en appelant à des actions concrètes, à un moment où les concentrations de carbone n’ont jamais été aussi élevées depuis 800 000 ans. Après trois années de stagnation, les émissions mondiales de carbone sont reparties à la hausse en 2017 .

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  1. Des catastrophes naturelles en série

Des ouragans d’une violence inédite, des pluies torrentielles de mousson et des inondations historiques ont emporté des vies et détruit des infrastructures des Caraïbes à l’Asie du Sud en passant par les États-Unis et même en Afrique. En Sierra Leone et en Colombie, des glissements de terrain provoqués par de fortes pluies ont fait des centaines de morts. Le nombre de catastrophes naturelles — des événements qui font plus de 10 morts ou plus de 100 sinistrés  — a quadruplé depuis les années 60. De toute évidence, les populations démunies continuent de payer  le plus lourd tribut.

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  1. Le capital humain représente les deux tiers de la richesse mondiale

Le capital humain, c’est-à-dire les compétences, l’expérience et le dynamisme d’une population, constitue la plus grande richesse des nations. Ce capital représente plus de 65 % de la richesse de l’ensemble des pays dans le monde entier, mais seulement 41 % de celle des pays à faible revenu. Plus un pays est développé, plus la part du capital humain est importante. L’enjeu est d’autant plus important que les progrès technologiques rapides exigent des pays qu’ils investissent sans attendre dans leur population pour espérer être compétitif dans l’économie de demain. Une nouvelle publication, intitulée The Changing Wealth of Nations 2018: Building a Sustainable Future, qui paraîtra en janvier 2018, se penche sur cette problématique.

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  1. Une crise des apprentissages

L’éducation est l’un des investissements les plus fructueux qu’une société puisse consentir en faveur de ses enfants, mais aussi de son capital humain. Il existe pourtant aujourd’hui une crise des apprentissages. Selon le Rapport sur le développement dans le monde 2018,  la situation de l’éducation varie fortement à l’intérieur d’un même pays et d’un pays à l’autre, qualitativement comme quantitativement. Dans les pays les plus pauvres, moins d’un enfant sur cinq à l’école primaire possède les compétences requises en maths et en lecture. Des centaines de millions d’enfants à travers le monde entrent dans la vie adulte sans avoir acquis ne seraient-ce que les compétences nécessaires à la vie. Une étude à venir examinera les effets de l'éducation sur la mobilité économique entre les générations. Par exemple, environ 12 % des adultes nés dans certaines économies subsahariennes à faible revenu dans les années 1980 sont plus instruits que leurs parents, contre plus de 80% de la même génération dans certaines parties de l'Asie de l'Est.

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  1. Malnutrition et retard de croissance : un fléau qui touche et bride des millions d’enfants

Les premières années de la vie sont cruciales : c’est entre la naissance et la sixième année de vie que le cerveau d’un individu se développe le plus rapidement . Une mauvaise nutrition pendant l’enfance peut avoir des conséquences profondes et durables sur les capacités d’apprentissage, la santé et la rémunération future. Le nombre d'enfants souffrant d'un retard de croissance a globalement diminué depuis 1990, mais en Afrique subsaharienne, il a passé de près de 45 millions en 1990 à 57 millions en 2015. Si la tendance actuelle n'est pas inversée, le continent africain ne parviendra pas à atteindre l'objectif mondial visant à réduire les retards de croissance de 40 % d'ici 2025. Il est d’autant plus important d’investir dans la petite enfance que les emplois de demain exigeront des générations futures, des compétences nouvelles et toujours plus sophistiquées.

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  1. Les mariages précoces ont de lourdes conséquences sur les personnes et les économies

Chaque jour, plus de 41 000 filles se marient avant l’âge de 18 ans. Elles sont 15 millions chaque année à connaître ce sort. Un nouveau rapport montre comment un mariage précoce affecte durablement non seulement les principales intéressées, mais aussi leurs enfants, leur famille et même leur pays. Cette pratique a des effets en cascade : les filles ont moins de chances de poursuivre des études secondaires, deviennent probablement primipare l’âge de 18 ans, ont en général des revenus inférieurs et sont davantage exposées aux violences domestiques. Si l’on parvenait à mettre fin aux mariages précoces à l’horizon 2030, les gains réalisés chaque année en termes de bien-être pourraient se chiffrer à plus de 500 milliards de dollars à l’échelle mondiale. 

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  1. La population mondiale est jeune. Et sans emploi.

Alors que l’emploi est l’une des principales voies de sortie de la pauvreté, 60 % des 15-24 ans dans le monde sont au chômage. En Asie du Sud et en Afrique subsaharienne, la population des 15-24 ans a constamment augmenté, jusqu’à atteindre 525 millions en 2015, soit près de la moitié de la couche juvénile mondiale. L’insertion des jeunes dans le monde du travail est essentielle pour leur inclusion sociale, économique et politique, sans compter que le chômage nourrit les mécontentements et les troubles sociaux et politiques. De plus, de nouvelles recherches montrent que les gens aspirent à gagner des revenus plus élevés qu'auparavant, à mesure que l'accès à Internet augmente. Rien qu'en Afrique, où vivent 1,2 milliard de personnes, on compte 226 millions de nouveaux smartphones connectés à Internet à la fin de 2015.

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  1. La valeur du capital naturel et de la biodiversité est sous-estimée

Les moyens de subsistance de plus d’un milliard de personnes dans le monde dépendent des forêts, un secteur qui génère chaque année plus de 600 milliards de dollars. La biodiversité animale, végétale et marine constitue le « capital naturel » grâce auquel les écosystèmes fonctionnent et les économies sont productives. Or, la planète connaît une perte de biodiversité dramatique. Le changement climatique, le braconnage, la surexploitation des ressources halieutiques et la pollution, conjugués à la dégradation des forêts, des paysages et des écosystèmes, aggravent fortement la vulnérabilité des habitats naturels. Si l’on découvre encore aujourd’hui de nouvelles espèces — comme l’orang-outan de Tapanuli en Indonésie —, près d’un quart des mammifères dans le monde sont menacés d’extinction selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). 

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  1. Environ la moitié des élections dans le monde sont jugées libres et équitables

La majorité des pays de la planète sont des démocraties. Les élections sont l’un des mécanismes les mieux établis dont les citoyens disposent pour renforcer le devoir de responsabilité et la prise en compte effective de leurs exigences.

Et pourtant, ces scrutins sont de plus en plus perçus comme inéquitables . Tel est le constat de l’édition 2017 du Rapport sur le développement dans le monde – La gouvernance et la loi, qui met aussi en évidence une baisse de la participation électorale dans le monde les années 40. Selon les auteurs du rapport, les citoyens ordinaires et les groupes marginalisés considèrent de plus en plus que les partis politiques sont peu enclins à représenter et relayer leurs exigences. De fait, les partis sont considérés dans le monde entier comme des institutions politiques les moins dignes de confiance.

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  1. Il est de plus en plus facile de créer une entreprise

Au cours des 15 derniers années, le délai nécessaire à la création d’une entreprise a été reduit de moitié. Pourquoi est-ce important ? Parce qu’un secteur privé dynamique crée les emplois indispensables pour la transformation des pays et des communautés. Le Doing Business  a recensé près de 3 200 réformes dans l’environnement des affaires dans 186 économies depuis 2003. C’est dans le domaine de la création d’entreprise que ces réformes ont été les plus nombreuses. Les délais pour lancer une PME sont passés de 52 à 20 jours en moyenne dans le monde.

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  1. Les énergies renouvelables ont le vent en poupe

Les sources d’énergie renouvelable transforment le système de production électrique dans le monde. La tendance est constante : chaque année, la capacité installée et les niveaux d’investissement dans le renouvelable établissent de nouveaux records au détriment des combustibles fossiles.

Solaire, éolien, hydroélectricité, géothermie et biomasse : en 2016, les capacités d’énergies renouvelables installées dans le monde ont augmenté de plus de 160 gigawatts, ce qui représente un investissement de près de 297 milliards de dollars. Environ un cinquième de la production mondiale d’énergie provient de sources renouvelables qui, à elles seules, ont constitué l’année dernière, plus de la moitié des nouvelles capacités électriques installées dans le monde. 

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FINANCE

BRVM: déjà 816 millions $ de dividendes annoncés pour 2023

Le Cameroun reporte un emprunt obligataire de 325 millions $ pour cause de saturation du marché

La Banque nationale d'Algérie prévoit de doubler son capital à 2,2 milliards $

TUI Group ouvrira huit nouveaux hôtels en Afrique subsaharienne

 
AGRO

Guinée : le gouvernement prévoit un appui de 25 millions $ aux agriculteurs en 2024/2025

Hausse de la contrebande de cacao ivoirien vers la Guinée et le Liberia

Nigeria : Nutreco lance une usine de fabrication d’aliments pour animaux de 27 millions $ à Ibadan

Maroc : le groupe OCP veut lever 2 milliards $ pour financer le développement de ses activités

 
MINES

Côte d’Ivoire : Perseus obtient un permis environnemental pour exploiter un nouveau gisement à la mine d’or Sissingué

Gemfields annonce avoir versé aux États plus de 30 % des revenus de ses mines africaines en 2023

Côte d’Ivoire : une production en baisse empêche Perseus de mieux profiter de la hausse du prix de l’or

Délestages en Zambie : le canadien First Quantum veut importer 80 MW d’électricité pour ses mines de cuivre

 
TELECOM

MTN Group choisit M&C Saatchi Abel comme partenaire marketing pour l’ensemble de ses marchés

Tours télécoms et santé : le régulateur invite les populations à collaborer avec les opérateurs au Burkina Faso

En 3 ans, le nombre d’utilisateurs du mobile money a augmenté de 228,8% en RDC

En 2023, le Bénin comptait 16,3 millions de SIM pour 8,5 millions d’abonnés mobiles uniques (rapport)

 
TRANSPORT

Nigeria : le déploiement massif de bus à combustible propre dans Lagos débutera en juin 2024

Angola : AD Ports obtient la concession du port de Luanda sur 20 ans

Aéroport de Marrakech : l’office national des aéroports s'apprête à lancer les travaux de modernisation

La Libye et le Qatar mettent à jour de vieux accords aériens pour la reprise de vols directs

 
ENTREPRENDRE

Avec Caytu Robotics, le Sénégalais Sidy Ndao permet de contrôler des robots multi-tâches à distance

La start-up malienne Kénèya Koura digitalise des processus de prise en charge sanitaire

Ouverture des candidatures pour le 14e Prix Orange de l’Entreprenariat Social en Côte d’Ivoire (POESCI)

AFAWA Finance Togo: BAD et AGF dynamisent l'accès au financement pour femmes entrepreneures

 
ECHO

UEMOA : les pays acceptant le plus de passeports africains sans visa

CEMAC : les pays acceptant le plus de passeports africains sans visa

Cameroun : importations de véhicules en 2022

Le caoutchouc naturel en Côte d’Ivoire

 
FORMATION

EMpact s'associe à deux universités Ivoiriennes pour stimuler l'entrepreneuriat agricole en Afrique de l'Ouest

Un programme de formation sur le développement durable destiné aux enseignants en Afrique

Burkina Faso : le projet de formation professionnelle dès le cycle primaire se précise

Projet Better Education for Africa's Rise : la troisième phase cible l’Afrique de l’Ouest

 
COMM

Le Gabon invité à entrer dans le capital de TV5 Monde

Côte d’Ivoire : le créateur de contenus Observateur Ebène condamné à de la prison ferme

Meta introduit son IA en Afrique subsaharienne dans ses messageries privées

Ghana : une ONG va accompagner le gouvernement du Ghana dans son soutien aux médias indépendants