(Agence Ecofin) - L’Union européenne et les pays du G5 Sahel ont organisé un sommet virtuel pour discuter des problèmes qui minent la région. Face aux défis liés à la pandémie de covid-19, le G5 Sahel a à nouveau appelé à une annulation pure et simple de sa dette.
Le lundi 30 novembre, l’organisation des pays du G5 Sahel a tenu un sommet en visioconférence avec l’Union européenne (UE) pour discuter des problèmes de la région. La réunion a également connu la participation de l’ONU et de l’Union africaine.
Au menu des débats, figuraient essentiellement la pandémie de covid-19 et son impact sur les populations, la question de la dette, et l’éternel problème sécuritaire qui mine la région.
Saluant l’ouverture des discussions avec l’UE dans le cadre de sa nouvelle stratégie au Sahel, les différents chefs d’Etat des cinq pays membres (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) ont plaidé pour une intensification des efforts des pays européens pour la mise en place des différents programmes militaires devant permettre de sécuriser le Sahel. Parmi eux figure la nouvelle mission Takuba. Le président burkinabé Roch Kaboré a plaidé pour son opérationnalisation complète.
Dans leurs interventions, les dirigeants du G5 Sahel ont également rappelé à quel point leurs économies ont été touchées par la covid-19. L’Organisation compte au total au moins 19 166 cas, selon le dernier bilan de l’OMS.
Mohamed Ould Cheikh el-Ghazouani
Conformément à leur appel du mois d’avril, ils demandent aux pays étrangers, notamment ceux de l’UE d’améliorer leur appui envers les gouvernements du G5 Sahel, à travers des initiatives d’allègement de la dette. Dans cette optique, le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh el-Ghazouani également président en exercice du G5 Sahel a rappelé « la nécessité de l’annulation de la dette des pays du G5 Sahel, dont le poids devient un fardeau de trop […] et qui s’impose en tant que véritable impératif socioéconomique ; comme nous l’avons fortement souligné dans l’Appel de Nouakchott d’avril dernier ».
D’après le président nigérien Mahamadou Issoufou, « un geste de l’Union européenne dans ce domaine constituera un signal fort pour les autres partenaires bilatéraux et multilatéraux qui n’hésiteront pas à lui emboiter le pas ».
Moutiou Adjibi Nourou
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.