Oxfam invite l’AFD et Proparco à orienter davantage leurs investissements énergétiques vers les solutions écologiques

(Ecofin Hebdo) - Dans un monde ou la carence énergétique accentue la pauvreté, Oxfam France dans une étude d’octobre 2017, analyse les projets énergétiques sur une décennie de l’Agence Française de Développement (AFD) et de Proparco (sa filiale dédiée au secteur privé).

La publication ressort que, si les deux agences ont pris conscience de l’enjeu du secteur de l’énergie dans la lutte contre la pauvreté grâce à une augmentation de leurs financements, elles doivent mieux cibler les populations les plus pauvres et soutenir les solutions énergétiques écologiques en Afrique subsaharienne.

Le rapport commence par mettre en évidence l’enjeu de la pauvreté énergétique qui selon elle est une aberration du vingt-unième siècle. En effet, une personne sur sept n’a pas accès à l’électricité dans le monde, et l’Afrique subsaharienne est la région avec le plus faible taux d’accès à l’électricité sur la planète, soit deux tiers de ses habitants.

Les énergies renouvelables, avec l’opportunité qu’elles incarnent pour le développement des populations les plus pauvres ainsi que le bienfait qu’elles représentent pour le climat sont ensuite couvertes. L’un des points marquants est que l’Afrique possède plus de la moitié du potentiel d’énergies renouvelables de la planète.

La région possède effectivement des zones d’ensoleillement quasi permanente au long de l’année, des côtes venteuses et des phénomènes de géothermie à l’est. Toutefois, ce potentiel varié en ressources est encore largement inexploité et le continent dépend principalement de l’hydroélectricité.

Le document met également en avant l’importance croissante de l’énergie dans les politiques de lutte contre la pauvreté. On relève que de nombreux pays et bailleurs de fonds en ont fait une priorité, et que cette dernière est au cœur de nombreuses initiative internationales.

Toutefois, et dans le but de faire réagir les Etats, un accent est mis sur la baisse des investissements dans les énergies écologiques au détriment des énergie fossiles, néfastes à l’environnement qui doivent être interrompu. C’est dans ce sens que le rôle de la France dans la transition énergétique en Afrique subsaharienne est ressorti.

L’hexagone à travers l’AFD et Proparco, prend en effet très au sérieux les enjeux d’investissement dans le secteur énergétique, cependant au-delà des montants investis dans le secteur, elle devrait mieux cibler ses projets et innover pour soutenir le développement durable dans les pays du Sud et en particulière dans la région subsaharienne du continent noir.

Oxfam France, membre de la confédération internationale d’Oxfam termine son analyse par des recommandations destinées aux décideurs politiques français.

Abdel Razak MOULIOM

 

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