(Ecofin Hebdo) - Dans ce dernier rapport sur l’Etat de l’agriculture dans le monde, la FAO sonne l’alarme sur le phénomène de l’exode rural, comme élément essentiel des sociétés d’Afrique subsaharienne dans le futur.

La sous-région est déjà celle qui connaît le plus de personnes quittant les zones rurales pour les villes, avec un taux moyen de 75%. Or, comme le relève le rapport, la forte fécondité dans les villages africains, fait que de plus en plus, ces zones continueront d’alimenter les villes avec des personnes jeunes, en quête d’emplois et de sources de revenus.
Comme l’indique le rapport, ces personnes ne se verront offrir que des sous-emplois et des opportunités de travail à faible revenu. Ce rapport de la FAO présente l’avantage d’analyser les dynamiques des déplacements de populations africains dans une perspective plus économique qu’anthropologique.

Il présente un faisceau d’arguments aussi bien inhérents à la région, que pris sous d’autre cieux, pour ensuite suggérer un tableau des risques et des opportunités, en rapport avec l’exode rural.

Il soulève surtout le risque que cela pourra porter sur la sécurité alimentaire, dans la mesure où toute la force de production sera focalisé sur des services, au détriment de la production des biens de consommation agricole.