(Ecofin Hebdo) - Dans une étude publiée en fin 2017 par une équipe pilotée par Anja Slany, une des expertes de la CNUCED, il ressort que, même si l’Afrique a fortement progressé, son positionnement dans la chaîne de valeur du commerce international demeure assez faible.

Pour inverser la tendance dans ce domaine où il existe peu de travaux et de réflexion concernant l’Afrique, l’auteur de l’étude estime qu’un premier niveau de barrière à lever se situe au niveau régional lui-même. Les économies africaines demeurent très cloisonnées, ce qui, selon l’étude, ne permet pas une mise en valeur optimale des avantages que chacune d’elle peut procurer.

Au-delà de l’analyse froide et même distante, le document essaye d’apporter un début de solution qui pourrait servir de référence pour les décideurs publics africains, qui affichent facilement des conservatismes, lorsqu’il est question de projets régionaux. Ainsi, des régulations commerciales davantage tournées vers l’ouverture des marchés internes et une amélioration des infrastructures, notamment des télécommunications, sont présentées comme un bon départ.

Cette étude publiée par la CNUCED se présente comme une réflexion pionnière dans un domaine qui fait peu débat dans la région. Au sein des opinions publiques, et même politiques, l’importance des chaînes de valeur, notamment en matière de création d’emplois qui manque tant en Afrique, n’est pas souvent mis en avant. Le document donne des arguments s’appuyant sur des données, et qui peuvent servir de point de départ pour plusieurs pays.

Abdel Razak M