Risque mondiaux 2017 : une première partie intitulée « Le monde va-t-il vers sa perte ? »

(Ecofin Hebdo) - Dans la douzième édition de son rapport annuel sur les risques mondiaux, le World Economique Forum se base sur les résultats du sondage sur la perception des risques mondiaux pour décrire les transformations qui s’opèrent dans le paysage des risques globaux et qui peuvent avoir des effets catastrophiques pour la planète.

Il identifie ainsi cette année cinq centres de gravité qui menacent notre monde : les risques économiques, technologiques, sociétaux, géopolitiques et environnementaux, tout en considérant les stratégies qui pourraient réduire et même éliminer ces risques.

Depuis 2015, les risques économiques ne dominent plus l’environnement des risques mondiaux. Toutefois, ils n’ont pas disparu car cette année le document met en évidence que les problèmes économiques sont la première cause d’instabilité. En effet, on note d’une part que les économies avancées font face à une croissance stagnante et des défis de productivité, et d’autre part, que les marchés émergents ont une baisse de croissance et une grande fragilité financière. Ces tendances conduisent à une inégalité dans le partage des richesses à l’échelle planétaire et mettent en avant des risques comme le sous-emploi et les crise financières.

L’aspect des risques sociétaux est abordé ensuite avec une baisse de l’approbation publique des leaders politiques, un recul des systèmes de partis politiques et une augmentation du sentiment de contestation. De plus, on relève aussi un repli identitaire et culturel des peuples du monde. Les risques notables, avec pour origines ces situations, sont une migration à grande échelle et une profonde instabilité sociale. Ces risques sont amplifiés par les risques économiques et technologiques du moment.

L’emphase sur les risques technologiques découvre les attaques cybernétiques comme l’un des risques technologiques les plus en vue en 2017, du fait de l’émergence de la dépendance cybernétique de notre société. Très peu représenté cette année, les risques technologiques sont pourtant dénoncés par le World Economic Forum comme la cause du déclin industriel et, plus que la mondialisation, responsable de la détérioration du marché de l’emploi. En effet, la publication montre que le drastique changement technologique catalyse l’instabilité géopolitique, l’insécurité de l’emploi et la rupture sociale. Ajouté à cela, la robotisation et l’intelligence artificielle sont mentionnées comme des dangers pour la décennie à venir.

Une focalisation sur les risques géopolitiques ressort que la coopération globale est sous pression. Les arguments derrière cette idée sont justifiés par l’augmentation de la compétition géostratégique créée par une intensification des inquiétudes des pays. En outre, on note que les économies avancées renforcent le contrôle de leurs frontières, tandis que les réformes liées au changement climatique planent sous un nuage d’incertitude et que les accords commerciaux s’effondrent.

Parmi les risques géopolitiques probables comme les attaques terroristes à grande échelle ou d’autres risques comme les conflits entre Etats, les crises ou effondrements d’Etats et l’échec dans la gouvernance régionale ou mondiale, on remarque que le risque géopolitique avec le plus d’impact en 2017 reste l’utilisation des armes de destruction massive.

Sur le plan des risques environnementaux, on peut voir qu’ils dominent le paysage des risques mondiaux selon le World Economic Forum depuis 2011. Le rapport nous apprend que des évènements climatiques extrêmes, des désastres naturels majeurs, l’échec d’une mitigation et d’une adaptation aux changements climatiques et la crise de l’eau peuvent être des causes d’une rupture globale mais surtout être à l’origine de plus d’impact négatif.

Le World Economic Forum tire la sonnette d’alarme sur le fait que le monde doit réanimer son économie, réformer son marché capitaliste, promouvoir les identités culturelles et communautaires, protéger et consolider la coopération mondiale, et prendre la mesure des risques liés à la quatrième révolution industrielle ainsi qu’à l’environnement, pour ne pas courir à sa perte. 

Cette première partie du rapport sur les risques mondiaux sensibilise les dirigeants et les donneurs d’opinion dans le monde sur la nécessité pressante d’un leadership attentif et responsable, avec un engagement profond pour le développement inclusif et une croissance équitable au niveau national et mondial.

Rappelons que le World Economic Forum est une fondation à but non-lucratif qui est engagée dans l’amélioration de l’état du monde. Elle est une organisation internationale qui milite pour la coopération des entités publiques et privés.

 

Abdel Razak M.

 

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