Le coût de la vie dans les villes d’Afrique et son impact sur l’attraction des investisseurs étrangers (rapport).

(Ecofin Hebdo) - Dans un rapport sur l’ouverture des villes africaines au monde, la Banque mondiale sensibilise l’Afrique sur l’importance de l’urbanisation comme une source de dynamisme, avec le pouvoir d’augmenter la productivité et d’accroitre l’intégration économique.

Le document met en évidence que la croissance démographique est le moteur de l’urbanisation pour le continent. En effet, on note que les zones urbanisées contiennent environ 472 millions d’habitants et que ce nombre doublera dans 25 ans. Les grandes villes ont une croissance d’à peu près 4% chaque année. En outre contrairement aux croyances qui font penser que l’exode rural est la principale raison de peuplement des villes africaines, la cause est en fait naturelle.

Cette croissance rapide des villes du continent implique plusieurs défis : la publication évoque le surpeuplement, le manque de connectivité et le coût élevé des villes du continent.

Sur le plan du surpeuplement des villes africaines, on apprend que la densité économique n’a pas suivi la densité démographique. Les investissements dans les infrastructures et les structures industrielles et commerciales n’ont pas pris la mesure du rythme de la concentration de la population, tout comme les investissements dans le logement formel abordable. La conséquence de cette situation est que la congestion et ses coûts annihilent les avantages de la concentration urbaine.

Le manque de connectivité quant à lui met en avant le manque de réseaux de transport fiables. Les citadins des villes africaines ont du mal à se déplacer d’une partie de leur ville à l’autre. Ce cas limite les opportunités d’emploi pour les travailleurs et empêche les entreprises de tirer parti des économies d’échelle et d’agglomération.

Le surpeuplement et le manque de connectivité entrainent le coût élevé de la vie dans les villes d’Afrique. La Banque mondiale pense que les villes du continent sont 29% plus coûteuses que les villes d’autre pays avec des niveaux de revenus similaires. D’une part, les familles africaines doivent dépenser 55% plus en logement que dans les autres régions du monde.

D’autre part, les salaires nominaux et les coûts de transactions élevés dissuadent les investisseurs et les partenaires commerciaux, en particulier dans les secteurs exportables, régionaux et internationaux. De plus, les coûts élevés des denrées alimentaires, du logement et du transport auxquels doivent faire face les travailleurs augmentent les coûts de la main-d’œuvre pour les entreprises, réduisant le rendement attendu des capitaux investis.  

La publication exhorte les politiques et les acteurs de l’urbanisation du continent africain à formaliser le marché foncier, clarifier les droits de propriétés et planifier de manière effective l’urbanisation tout en coordonnant l’investissement dans les infrastructures pour faire marcher les villes africaines.


 

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