Aide au Développement en Afrique : redessiner le modèle de financement d’ici 2020

(Ecofin Hebdo) - Dans son rapport « DATA » publié le 12 septembre 2017 et intitulé « Financer le siècle africain », l’organisation ONE pose sur la table des discussions, la problématique du financement de l’aide au développement au profit des régions nécessiteuses, notamment l’Afrique.

Le document met en évidence le fait que les ressources allouées au continent africain ne reflètent pas les tendances mondiales. L’aide publique au développement (APD) a atteint un montant historique de $140,1 milliards en 2016. Sauf que les pays les plus pauvres, ceux du continent noir en particulier, sont de moins en moins soutenus.

Plusieurs facteurs sont mis en avant comme le non-respect par les pays membres du G20, de leurs engagements à mettre à contribution un certain volume de produit intérieur brut (PIB) au profit de l’aide au développement dans les pays qui en ont le plus besoin, au lieu de l’affectation d’une part importante de ressources à la gestion de nouvelles crises, comme celles de l’immigration illégale et des réfugiés sur leurs sols.

Dans le même temps, la mobilisation des ressources domestiques sur le continent noir demeure assez faible en comparaison au produit intérieur brut, et il demeure assez difficile d’engager le secteur privé pour des projets de développement. D’autant plus que l’investissement direct étranger a subi une tendance baissière. Ils sont inférieurs à ceux dont bénéficient les autres régions du monde et restent volatils et inégalement répartis.

Face à cette menace sur la qualité de l’APD, des IDEs, et de la baisse des ressources domestiques en Afrique, ONE appelle à un doublement de toutes les formes de financement du développement pour l’Afrique d’ici à 2020. Pour elle, financer le siècle africain requiert un effort concerté et un partenariat entre les gouvernements africains, les pays donateurs, la société civile et le secteur privé.

ONE est une organisation internationale de campagne et de plaidoyer qui lutte contre l’extrême pauvreté et les maladies évitables, particulièrement en Afrique. Dans cette publication, elle se focalise sur les nombreux pays appartenant à la catégorie des États fragiles ou des pays moins avancés (PMA). A noter qu’il a été reproché au chanteur Bono, tête de pont de cette organisation, de recourir lui même à des méthodes d’optimisation fiscale qui ne favorisent pas vraiment le financement de l’action publique.

Abdel Razak MOULIOM

 

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