(Agence Ecofin) - Si le Cameroun bénéficie d’une capacité électrique installée de 1650 MW, la vétusté des réseaux de transport et de distribution occasionne des pertes d’environ 40% de l’énergie produite.
La société nigériane MBH Power Limited est l’adjudicataire du marché de construction des réseaux électriques à Douala et Yaoundé, d’après l’avis d’attribution que vient de publier le directeur général de la Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel), Mbemi Nyaknga, apprend-on d’Investir au Cameroun. Concrètement, l’entreprise est chargée de la conception, la fourniture, le montage des postes haute tension autour de Yaoundé et Douala sur une période de 12 mois, pour un coût de 9,9 milliards FCFA (17 millions $) hors TVA.
A Douala, ce projet, qui bénéficie du soutien de la Banque mondiale, va permettre de renforcer et stabiliser le système de transport d’électricité par la création d’une boucle de 225 kV et 90 kV autour de ladite ville, selon la Sonatrel. Ce qui va sécuriser l’approvisionnement en électricité, éviter les chutes de tension et réduire la dépendance à la production d’électricité thermique plus coûteuse.
Les effets à peu près similaires sont attendus à Yaoundé et ses environs. Ici, il s’agira de renforcer la desserte, à travers la création d’une liaison d’interconnexion Edéa-Nkolkoumou et Nkolkoumou-Nyom 2 par une ligne double de 400 kV et la construction d’une boucle de 225 kV et 90 kV autour de la ville de Yaoundé. Ceci pour assurer une bonne répartition de la fourniture d’électricité, éviter les chutes de tension…
Selon le concessionnaire Eneo, la discontinuité du service d’électricité aux abonnés au Cameroun est accentuée par la vétusté des réseaux de transport et de distribution qui occasionnent des pertes d’environ 40% de l’énergie produite. Une tendance que la Sonatrel entend renverser.
S.A.