(Agence Ecofin) - Mardi, la société publique libyenne du pétrole (NOC) a annoncé que tous les navires de ravitaillement en carburant en attente de déchargement au port de Tripoli ont été évacués d’urgence. Toutes les opérations de déchargement sont ainsi annulées jusqu’à nouvel ordre.
L’annonce fait suite à une frappe aérienne des hommes de Khalifa Haftar sur un navire turc qui transporterait des armes et des munitions et qui venait de jeter l’ancre à Tripoli. Ces armes étaient, selon un communiqué de l’Armée nationale libyenne (ANL), destinées aux groupes qui se battent pour le compte du pouvoir de l’Ouest.
Plus tard dans la journée, les hommes de Haftar ont déclaré avoir attaqué un dépôt d’armes et de munitions dans le port de Tripoli, en réponse aux violations du cessez-le-feu par le gouvernement d’Union nationale de Faïez Al Sarraj.
La Turquie qui supporte Al Sarraj, a opposé un démenti formel à ces propos, indiquant qu’il y a eu des tirs qui n’ont pas touché leurs cibles. D’ailleurs, un porte-parole du président Erdogan a affirmé qu’après les tirs de l’armée d’Haftar, il y a eu des tirs en riposte, avant que la situation ne soit calmée, rapporte Sputnik.
Il faut savoir que l’administration des ports libyens a assuré qu’aucun navire turc n’était présent dans les eaux libyennes mardi. Ce nouveau développement risque de mettre à mal les pourparlers pour l’instauration d’un cessez-le-feu durable en Libye.
Si la situation des navires de ravitaillement n’est pas rétablie dans les tout prochains jours, la capitale pourrait manquer de carburant, ce qui aggravera encore un peu plus la situation économique déjà catastrophique du pays.
Olivier de Souza
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