(Agence Ecofin) - La Kenya Power pourrait perdre le monopole du secteur électrique si la proposition de loi qui est actuellement en examen à l’Assemblée nationale kényane est adoptée. Le texte de loi prévoit en effet que d’autres distributeurs électriques ou revendeur d’électricité soient intégrés dans le secteur afin de permettre aux consommateurs d’avoir accès à une meilleure qualité de service.
Cette proposition a été bien accueillie par la fédération nationale des consommateurs qui a affirmé qu’elle permettrait de meilleures prestations par le biais de la mise en concurrence.
Cependant, Stephen Mutoro, le secrétaire général de la confédération a convié les différents acteurs à se concentrer sur l’objectif principal qu’est la compétitivité du secteur. « C’est une chose de légiférer à cet effet et c’en est une autre de rendre la situation meilleure.», a-t-il tenu à rappeler.
Dans le même temps, le gouvernement a estimé que cette perte de monopole ne pouvait advenir que si un cadre légal clair est mis en place et que le réseau de transmission est développé.
En 2017, Joseph Ngoroge, le ministre de l’énergie a pour sa part affirmé qu’elle ne pourrait advenir qu’à l’expiration des contrats de rachat d’énergie conclus entre la Kenya Power et les différents producteurs d’énergies exerçant dans le pays.
Ces contrats ont une durée moyenne de 25 ans et ont été conclus avec les producteurs majeurs d’énergie dont la Kenya Generation (KenGen).
Il s’agit de la deuxième tentative d’adoption de cet instrument juridique après celui de 2016.
Gwladys Johnson Akinocho