(Agence Ecofin) - Le Parlement zimbabwéen souhaite interroger l’ex-président Robert Mugabe (photo) sur des propos tenus en 2016, dans lesquels il regrettait que son pays ait perdu 15 milliards $ de revenus de diamants.
«Il y a eu beaucoup de secrets (...) et beaucoup d'escroquerie, de contrebande (...). Les entreprises qui ont exploité les mines nous ont pratiquement volé, je veux dire, nos richesses (...). Vous ne pouvez pas faire confiance à une entreprise privée dans ce secteur. Pas du tout.», avait déclaré M. Mugabe après son 92e anniversaire.
Cette semaine, l’on apprend de plusieurs médias que les députés veulent convoquer l’ancien président pour qu’il témoigne dans ce dossier. «Il était le président à l'époque et nous voulons savoir d'où il a sorti ce chiffre de 15 milliards de dollars.», indique à l’AFP, le député indépendant Temba Mliswa, qui préside la Commission des mines et de l'énergie.
Si la date de la convocation n’a pas encore été fixée, notons que la Commission en charge du dossier, a déjà appelé plusieurs anciens ministres, chefs de police et hauts responsables de l’administration à venir témoigner.
Le régime Mugabe a longtemps été pointé du doigt pour sa mauvaise gestion du secteur minier au Zimbabwe. Dans un rapport paru en septembre dernier, Global Witness l’a accusé d’utiliser l’argent du diamant pour financer ses services de renseignements accusés de violation aux droits de l’homme et d’actes d’oppression.
Robert Mugabe a quitté le pouvoir en novembre dernier après des décennies de règne, laissant derrière lui, une économie morose. Son successeur, Emmerson Mnangagwa, tente depuis son arrivée de relancer l’économie, et compte sur le secteur minier pour l’y aider, en témoignent les récentes réformes.
Louis-Nino Kansoun
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