(Agence Ecofin) - L’industrie de la taille et du polissage du diamant serait en déclin en Afrique du Sud faute de partenariat solide avec le pouvoir public. Le président de la World Federation of Diamond Bourses, M. Ernie Blom, fait noter qu’elle ne compterait plus, aujourd’hui, qu’à peine 600 polisseurs de diamant contre 4500 dénombrés 20 ans auparavant, a rapporté vendredi Miningweekly. De l’analyse de M. Blom, il s’agit d’une véritable décadence d’une industrie sud-africaine qui « n’est pas compétitive » et, donc, en perte de vitesse par rapport à celles de l’Inde, de la Chine et du Botswana.
Il déplore l’écart qui se creuse avec l’Inde, qui compte environ un million de ces spécialistes de la taille et de polissage de diamant, avec la Chine, passée du niveau zéro il y a 20 ans à 60 000 aujourd’hui, et même avec le Botswana, passé de 300 à 3000 ces dernières années.
M. Blom dénonce le manque de concertation entre le gouvernement sud-africain et l’industrie du diamant comme le « facteur majeur qui inhibe la croissance et qui plombe l’industrie du diamant» dans ce pays. A son avis, il est possible se hisser au niveau international à force de formation et de travail. «Nous devons nous engager avec des stratégies de formation durables pour les partenaires diamantaires et non avec des solutions à court-terme qui n’ont pas un réal impact », a souligné le président de la World Federation of Diamond Bourses.
Selon M. Blom, l’industrie du diamant brut vaut à l’Afrique du Sud 1,4 milliard de dollars par an et positionne ce pays au 4eme rang mondial, derrière le Canada, la Russie et le Botswana.
Accra, Ghana