(Agence Ecofin) - Présent dans le pays bien avant son indépendance, puis jusqu’en 2012, le géant De Beers évoque un retour en Angola depuis 2014. Avec les différentes réformes effectuées dans le secteur local du diamant depuis 2018, les conditions semblent désormais réunies pour le permettre.
De Beers Group, producteur de diamants actif principalement en Afrique australe, a annoncé le 7 décembre son retour imminent en Angola. La société, qui a notamment prospecté entre 2005 et 2012, va entamer des négociations avec Luanda pour conclure un contrat d’investissement minier, après avoir soumis une demande pour des permis d’exploration dans le nord-est du pays.
De Beers entering Angola again —via applying for an exploration liscence. If granted, Angola would be the only major diamond producing nation where DB, ALROSA and Rio all have a presence
— Paul Zimnisky, CFA (@paulzimnisky) December 7, 2021
Pour Bruce Cleaver, PDG de la compagnie, ce retour aux affaires dans le pays lusophone s’explique par les « progrès significatifs » obtenus par l’Angola « dans la création d’un environnement d’investissement stable ». Depuis 2018 et l’arrivée du président João Lourenço, le gouvernement angolais a en effet pris des mesures pour rendre son secteur du diamant plus attractif.
On note ainsi la suppression du monopole de l’Etat sur la commercialisation des pierres précieuses, ce qui permet désormais aux compagnies d’exporter jusqu’à 60 % de leur production par eux-mêmes. Le point d’orgue de ces réformes est la première conférence internationale sur le diamant tenue fin novembre dans le pays. L’un de ces objectifs a été de stimuler l’arrivée d’investisseurs pour tirer parti du potentiel de l’Angola qui vise déjà 10,1 millions de carats en 2022, contre 8 millions de carats en 2020.
À en croire le cabinet d’analyse Global Data, l’Angola devrait passer devant la RDC pour devenir le 4e producteur mondial de diamants. Après plusieurs rendez-vous manqués, le retour de l’autre géant mondial du secteur (le russe Alrosa est déjà présent dans le pays, notamment à la mine Catoca) pourrait aider l’Angola à atteindre ses objectifs.
Emiliano Tossou
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