(Agence Ecofin) - Le gouvernement zambien a annoncé qu’il fait appel de l’ordonnance du tribunal d’interdire la vente des actifs de Vedanta avant la conclusion de l’arbitrage à Londres. Le bras de fer entre Lusaka et la compagnie minière est donc relancé.
Dans le différend qui l’oppose au géant minier Vedanta, l’Etat zambien est déterminé à l’emporter. Alors qu’une récente décision de justice lui imposait de suspendre momentanément la liquidation des actifs de Konkola Copper Mines, filiale de la compagnie britannique, le gouvernement a décidé de faire appel.
« La ZCCM-IH [représentant de l’Etat dans le dossier, Ndlr] a déjà indiqué qu’elle fait appel parce qu’elle n’est pas satisfaite de la décision du tribunal », a déclaré à Reuters Richard Musukwa, ministre des Mines.
Il faut dire que la Zambie, en défaut de paiement depuis le 13 novembre, a plus que jamais besoin des liquidités que rapporterait la vente de ces actifs. Ceci d’autant plus que maintenir les opérations minières lui coûte déjà beaucoup d’argent sans le rendement escompté. Cependant, même en cas de décision favorable de la Cour, ce qui n’est pas gagné d’avance au vu des précédents dans cette affaire, le gouvernement pourrait difficilement trouver repreneur.
Les principaux investisseurs intéressés ont en effet déjà indiqué vouloir attendre la résolution totale du différend devant la justice avant de s’engager financièrement. Or, l’arbitrage entre la ZCCM-IH et Vedanta n’est prévu que pour janvier à Londres.
Emiliano Tossou
Lire aussi :
Accra, Ghana