(Agence Ecofin) - Selon le milliardaire Robert Friedland (photo), patron d’Ivanhoe Mines, la RDC est actuellement plus attractive pour les investisseurs miniers que le Chili. S’exprimant en marge d’une conférence minière à Londres, il a mis en avant l’impact des troubles sociaux que vit actuellement le pays sud-américain sur son image auprès de l’industrie.
L’homme d’affaires, connu pour ses commentaires controversés, n’a pas hésité à comparer la situation du premier producteur mondial de cuivre avec le climat politique plus stable en RDC avec l’élection de Felix Tshisekedi. Au Chili depuis octobre, des dizaines de milliers de personnes manifestent contre les inégalités sociales ce qui a obligé l’État à déployer quelque 20 000 militaires et policiers, avant de déclarer l’état d’urgence.
La sortie de M. Friedland a fait réagir le ministre des Mines chilien, Baldo Prokurica. Ce dernier, dans des propos relayés par Bloomberg, a déclaré que le fondateur d’Ivanhoe « ne connait pas le Chili, qui a une longue histoire de stabilité du climat des investissements minier qu’un mois de problèmes complexes ne peut effacer ».
« Il nous compare à la RDC, qui a une histoire d’instabilité et de non-respect des règles du jeu. Le Chili est un pays sérieux avec des règles claires et permanentes », a-t-il indiqué.
Si la RDC a retrouvé un peu plus d’attrait depuis l’élection de Felix Tshisekedi, d’autres problèmes persistent. Le leader mondial de la production de cobalt doit notamment plus travailler pour la lutte contre la corruption et le travail des enfants dans les mines.
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Accra, Ghana