(Agence Ecofin) - Porté par une demande en hausse en raison notamment de la transition énergétique et une offre plus ou moins limitée, le prix du métal rouge ne devrait pas redescendre de sitôt.
Le déficit sur le marché mondial du cuivre devrait se poursuivre jusqu’en 2030, maintenant haut les cours du métal rouge. C’est ce qu’ont récemment annoncé les analystes de Fitch Solutions à l’occasion de la révision de leurs prévisions pour cette année et 2022, confirmant une autre prévision de Trafigura. Selon ce rapport relayé par CreamerMedia, le cabinet estime que le métal rouge se négociera à 9 200 $ la tonne en moyenne en 2021, contre 8 700 $ un an plus tôt.
Il faut souligner que cette révision des prix à court et moyen terme se justifie par le prix actuel au comptant. Depuis avril, Dr Copper se négocie à environ 9 000 $ la tonne, atteignant même un pic à plus de 10 000 $ pendant plusieurs jours en mai, comme a pu le constater l’Agence Ecofin grâce aux données du London Metal Exchange. À cela il faut ajouter, selon Fitch, des stocks mondiaux à leurs plus bas niveaux depuis 12 ans, l’un des indicateurs d’une demande soutenue.
De plus, les problèmes d’approvisionnement liés à l’Amérique latine constituent un frein à la hausse de l’offre même si la demande chinoise est en baisse. De manière générale on devrait même assister à un ralentissement de la consommation mondiale en 2022, alors que la demande de cuivre « vert » (pour la transition énergétique, Ndlr) continuera d’augmenter, à 10,8 % de croissance en glissement annuel plus précisément.
Emiliano Tossou
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