(Agence Ecofin) - Au Nigeria, deux variétés de coton résistantes au ver de la capsule du cotonnier (Helicoverpa armigera) viennent d’être approuvées par les autorités, rapporte Bloomberg.
Le parasite qui compte parmi l’un des ravageurs principaux de la fibre en Afrique de l’Ouest peut entraîner d’après le Conseil consultatif international du coton (ICAC), jusqu’à 90% de dégâts en cas d’inaction.
Les cultivars génétiquement modifiés ont été développés par l’Institut de la recherche agricole de l'Université Ahmadu Bello en collaboration avec la firme privée Mayco Nigeria, indique Rose Gidado, directrice adjointe de l’Agence nationale de développement de la biotechnologie.
D’après la responsable, l’utilisation de ces nouvelles variétés à maturation précoce et possédant une meilleure longueur de la fibre devrait permettre d’accroître le rendement à plus de 4 tonnes par hectare contre une tonne actuellement.
« Ces semences permettront d’améliorer significativement la production locale de coton et de booster l’engagement des exploitants précédemment découragés par la culture. Nous sommes confiant dans une production comprise entre 150 000 et 300 000 tonnes [durant la prochaine saison, ndlr].», a expliqué Anibe Achimugu (photo), président de l’Association nationale du coton.
Globalement, l’amélioration des variétés vient s’ajouter au décaissement de 40 milliards de nairas (111 millions $) par la Banque centrale du Nigeria (CBN) afin de fournir des crédits aux producteurs de coton et d’huile de palme jusqu’en 2020.
Pour rappel, le Nigeria a approuvé la culture commerciale du coton Bt en 2018. La culture du coton est réalisée par environ 300 000 agriculteurs sur plus de 250 000 hectares et la récolte fluctue autour de 60 000 tonnes de coton graine par an.
Espoir Olodo
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.