(Agence Ecofin) - Le cabinet Performances Group, chargé par les autorités sénégalaises de réfléchir sur la faisabilité du Fonds de développement du numérique (FDN), a organisé le 11 juillet 2018, un atelier de validation de son rapport final.
Dans le document présenté à Dakar, le cabinet estime à 100 milliards FCFA les besoins financiers du Sénégal pour financer le numérique de 2019 à 2023. C’est sensiblement la même durée que la stratégie « Sénégal Numérique 2025 », composante du Plan Sénégal émergent.
Bien que le secteur des TIC ait contribué à hauteur de 5,1% du produit intérieur brut en 2017, ce sont des segments à faible valeur ajoutée, notamment les télécommunications, qui ont réalisé cette croissance.
D’après Performances Group, l'innovation technologique reste encore extrêmement faible et c’est ce que doit corriger le Sénégal. Le cabinet recommande au pays de se donner les moyens financiers adéquats, à cet effet, et d’orienter ses investissements vers des secteurs comme le cloud computing, le Big Data, l'internet des objets, la blockchain, la nanotechnologie ou l'intelligence artificielle.
Babacar Bâ, associé chez Performances Group et coordonnateur de l'étude, a déclaré que l'essentiel du financement du FDN devrait provenir de la Contribution du secteur des télécommunications (CST).
La taxe de 5%, instituée par la Loi de finances rectificative de 2018, est prélevée sur le chiffre d’affaires hors taxes et net des frais d’interconnexion de tout exploitant de réseaux de télécommunications ouverts au public. Pour Babacar Bâ, « c'est l'option de financement la plus pertinente ».
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