(Agence Ecofin) - 60 % du budget algérien est financé grâce aux recettes issues de la commercialisation du pétrole et du gaz. Mais face aux nouvelles réalités du marché de l’énergie, le pays a besoin d’investir dans de nouveaux domaines pour rester compétitif au cours des prochaines décennies.
La semaine dernière, les compagnies pétrogazières Sonatrach et Eni respectivement représentées par Toufik Hakkar et Claudio Descalzi, se sont concertées à Milan, pour signer une série d’accords dans l’amont, la recherche, le développement de nouveaux projets et la décarbonisation.
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— ALGÉRIE PRESSE SERVICE | وكالة الأنباء الجزائرية (@APS_Algerie) March 25, 2021
Le premier accord signé lors de cette rencontre porte sur la mise en œuvre d’un programme de relance des activités de développement dans la région du bassin de Berkine, qui est considéré comme un potentiel hub de production et d’exportation de gaz naturel. Il faut noter que celui-ci s’inscrit dans le cadre du processus de conclusion d’un nouveau contrat d’hydrocarbures sous l’égide de la nouvelle loi d’hydrocarbures 19-13.
Le second contrat conclu entre les deux parties consiste en un mémorandum d’entente qui s’étendra du bioraffinage, à la production d’hydrogène et aux énergies renouvelables. Cela permettra aux deux parties de consolider leur relation dans le domaine technologique et d’intensifier leurs efforts dans la réduction des émissions de carbone.
Par ailleurs, Sonatrach et Eni ont également convenu de collaborer dans le domaine de la formation et de l’expertise pétrolière, à travers la coopération entre Eni Corporate University et l’Institut algérien du Pétrole. Cela ouvrira la porte à la réalisation de programmes de formation dans les domaines de l’amont pétrolier et des technologies nouvelles liées à la transition énergétique.
Le secteur énergétique algérien faut-il le rappeler, souffre depuis de nombreuses années de la faiblesse des investissements précisément dans l’exploration et avec la pandémie de coronavirus, les effets ont été exacerbés. Ces nouveaux accords signés entre la société publique algérienne du pétrole et Eni, devraient apporter de nouvelles sources de financements au pays et contribuer à mieux satisfaire la demande domestique qui ne cesse de croître.
La compagnie italienne Eni est présente en Algérie depuis 1981 et ses activités se concentrent dans le désert de Bir Rebaa, situé dans le centre-est du pays.
Lorianne Biaou