(Agence Ecofin) - 500 millions de dollars. C’est la somme que versera Sonangol, la société publique angolaise du pétrole à la compagnie pétrolière texane, Cobalt Energy, pour régler le différend qui les oppose sur les blocs offshore 21/09 et 20/11.
Pour rappel, en 2016, Cobalt Energy qui contrôle 40% d’intérêts sur les deux périmètres, aux côtés de Sonangol (30%), a signé un accord avec celle-ci pour lui céder ses parts pour 1,75 milliard de dollars. Mais en raison de la chute des prix du pétrole qui ont eu de graves conséquences sur sa trésorerie, la Sonangol s’est retrouvée dans l’incapacité de respecter ses engagements. C’en est suivi un long bras de fer entre les deux partenaires.
En mai 2017, Cobalt a même réclamé, en arbitrage, un dédommagement de 2 milliards de dollars à Sonangol qui a, peu après, accepté de répondre à la demande d’arbitrage. Une promptitude de la réponse qui a été perçue par de nombreux analystes comme une stratégie de la Sonangol pour s’appuyer sur ses parts et son rôle dans le domaine afin de s’arroger, sans grands frais, le contrôle de ces deux permis.
Mais, endettée et au bord de la faillite, Cobalt Energy a demandé, le 14 décembre dernier, au tribunal des faillites du Sud du Texas, une demande de redressement judiciaire. Une opportunité saisie par la Sonangol pour négocier à 500 millions de dollars la cession des parts de Cobalt, les seuls actifs de la firme américaine dans le pays.
Selon Natural Gas World, un montant initial non remboursable de 150 millions de dollars sera versé sur les comptes de Cobalt au plus tard le 23 février 2018. Quant aux 350 millions de dollars, ils seront soldés au plus tard le 1er juillet de la même année.
D’après les documents transmis à la juridiction texane par Cobalt, « l'accord permettra de résoudre toutes les questions en suspens avec Sonangol et officialisera la sortie de l'Angola avec un transfert de ces actifs à la société d'État ».