(Agence Ecofin) - En Angola, la société publique du pétrole (Sonangol) insiste sur son programme consistant à concentrer ses énergies uniquement sur l’exploration et la production de pétrole et de gaz.
L’information a été donnée par son patron, Carlos Saturnino (photo), qui a précisé que 52 filiales déjà identifiées seront privatisées avec une forte réduction des effectifs. Un programme de réorganisation de la Sonangol, qui fait partie des grands axes des réformes du nouveau régime pour relancer l’économie.
Il convient de rappeler que ces réformes prévoient, entre autres, une cotation partielle de la société en bourse.
« Nous allons vendre, fermer ou mettre hors de notre groupe beaucoup d'entreprises », a déclaré Carlos Saturnino, selon des propos rapportés par Reuters. Et de poursuivre que les efforts entrepris depuis les derniers mois porteront leurs fruits, à travers la relance de l’exploration. Pour attirer les firmes exploratoires, le gouvernement a même réduit les charges des entreprises depuis l’exploration jusqu’à la production, tant dans le pétrole que dans le gaz.
Sonangol s’appuie également sur cette politique qui prône la ruée vers l’exploration pour développer ses activités dans plusieurs autres pays en Afrique, dont Sao Tomé. En novembre dernier, un consortium formé avec le français Total est entré en négociations avec le gouvernement santoméen pour signer un contrat de partage de production sur un périmètre prolifique. Un accord devrait être trouvé avant la fin de cette année.
« Au lieu d'investir en Australie, aux Etats-Unis, etc. Sonangol veut devenir une compagnie pétrolière de référence sur le continent africain. C'est un changement majeur pour nous », a indiqué Saturnino.
L’Angola fait face à une grosse chute de sa production, en raison de l’arrivée à maturité de plusieurs champs majeurs. En 2018, la production est tombée à 1,478 million de barils par jour contre 1,632 million en 2017. Le pétrole représente 95 % des exportations et environ 70 % des recettes publiques du deuxième producteur africain.
Olivier de Souza