(Agence Ecofin) - Selon une enquête réalisée par 4 ONG, Shell n’a nettoyé que 11 % des sites qu’il a contaminés, avec ses rejets dans le Delta du Niger. Par ailleurs seuls 5 % supplémentaires de sites sont prévus pour être traités, alors qu’aucun des périmètres pris individuellement n’a été entièrement décontaminé.
Près de 10 ans après s’être engagé à nettoyer plusieurs zones sur lesquelles il a déversé du pétrole dans le bassin du Delta du Niger, le pétrolier anglo-néerlandais Shell n’a démarré des travaux que sur 11 % des sites. C’est ce qu’indique une enquête de quatre ONG à savoir Amnesty International, Environmental Rights Action/Friends of the Earth Nigeria, Friends of the Earth Europe et Milieudefensie.
Le rapport indique d’ailleurs que seuls 5 % de sites supplémentaires sont inclus dans les efforts de nettoyage, alors qu’aucun site n’a été entièrement décontaminé à ce jour.
En 2011, après plusieurs années de déversements et de destruction de l’environnement marin du Delta et des espaces arables de la région via les rejets, l’ONU a appelé la société à un nettoyage majeur en vue de la décontamination. L’impact de la contamination avait été documenté, ce qui a révélé les graves problèmes environnementaux dans l’Ogoniland, plus précisément dans l’Etat de Rivers.
Ce nouveau rapport arrive trois mois après la publication de l’information selon laquelle la société publique nigériane du pétrole et ses partenaires Shell, Total et Eni ont, investi 360 millions de dollars pour nettoyer les cours d’eau et criques de l’Ogoniland, au cours des deux dernières années. Il faut noter que Shell est le plus gros pollueur de la région.
L’enquête intervient alors que Shell est confrontée à une série de batailles judiciaires en Europe concernant ses opérations commerciales au Nigeria.
Olivier de Souza
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