(Agence Ecofin) - En quelques mois, Trevali Mining est passée d’une compagnie avec des plans de croissance prometteurs pour ses mines de zinc au Canada, au Burkina Faso, mais surtout en Namibie où elle prévoyait d’agrandir sa mine Rosh Pinah, à une société au bord de la faillite.
Trevali Mining a obtenu une ordonnance de la Cour suprême de Colombie-Britannique l’autorisant à lancer un processus de vente et de sollicitation d’investissements (SISP) en vue de céder deux actifs de zinc, y compris sa participation de 90 % dans la mine Rosh Pinah en Namibie.
Pour les parties intéressées, la date de limite de soumission est fixée au 21 novembre, avec un accord de vente attendu d’ici la fin de l’année 2022. La décision prise par Trevali Mining de céder Rosh Pinah est liée aux difficultés opérationnelles et financières rencontrées depuis quelques mois par la compagnie sur d’autres projets.
Elle a en effet suspendu la production à sa mine de zinc Perkoa au Burkina Faso le 16 avril dernier, après qu’une inondation a ravagé les installations souterraines et provoqué la mort de huit travailleurs. La mine de zinc canadienne Caribou, deuxième actif concerné par le SISP, est également en régime de maintenance, en raison notamment de problèmes avec l’entrepreneur minier du site.
Une perte de valeur hors trésorerie de 23,7 millions $ après impôts a ainsi été enregistrée pour les deux actifs au deuxième trimestre. L’ensemble de ces difficultés a déjà poussé Trevali à solliciter la protection de la loi contre ses créanciers en août et à suspendre le projet destiné à augmenter la production de zinc, plomb et argent à Rosh Pinah. La compagnie compte en effet se retirer de la cotation officielle de la bourse de Toronto à partir du lundi 3 octobre prochain.
Pour rappel, la mine Rosh Pinah devrait livrer 62 à 66 millions de livres de zinc pour l’année 2022.
Emiliano Tossou
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Accra, Ghana