(Agence Ecofin) - La situation d’Eskom, la compagnie électrique nationale sud-africaine, inquiète l’agence de notation Standard & Poor’s (S&P). L’agence financière craint en effet que la compagnie, considérée jusque-là comme trop grande pour tomber, ne soit également trop grande pour être maintenue. Cette inquiétude est sous-tendue par les coûts liés à son redressement.
Selon S&P, le récent soutien financier annoncé par le gouvernement, avec l’allocation de 23 milliards de rands (1,5 milliard $) sur trois ans, ne suffira pas pour améliorer la liquidité extrêmement fragile de la compagnie.
Dans le même temps, elle exercera une contrainte sur la consolidation fiscale du pays et augmentera le poids de sa dette.
En mars dernier, S&P a révisé les perspectives d'Eskom de négatives à stable, mais a quand même maintenu la note CCC+ accordée aux investissements de la compagnie.
Elle a également affirmé que cette note aurait été plus faible, si l’entreprise avait été évaluée de manière autonome, indépendamment de l’engagement du gouvernement à la soutenir.
Selon Omega Collocott, le directeur de la notation à l’agence, d’autres options de renflouement de la compagnie électrique pourraient être envisagées. L’une d’elles pourrait être que le gouvernement utilise le cadre de garantie de 350 milliards de rands (23 milliards $) mis à la disposition d'Eskom pour apurer une partie de ses dettes selon un système de répartition.
Rappelons que les dettes extérieures d’Eskom s’élèvent actuellement à plus de 419 milliards de rands (30 milliards $).
Gwladys Johnson Akinocho