(Agence Ecofin) - En Sierra Leone, de 23h00 à 7h45, entre le 31 mars et le 1er avril, la ville de Freetown a été privée d'internet et de téléphone. D’après l'ONG de lutte contre la censure en ligne, OONI, rapportée par RFI, « les statistiques de Google montrent une baisse notable des recherches en provenance de Sierra Leone » sur la période indiquée.
Après les élections, la population a eu du mal à communiquer jusqu’à la fin du dépouillement. Selon certains, le gouvernement aurait voulu empêcher des débats et des discussions autour des élections sur les réseaux sociaux. Si rien ne prouve jusque-là, la responsabilité du gouvernement, cette hypothèse n’est pas à exclure quand on sait que ces derniers mois, après de nombreuses élections, la population a perdu Internet pendant quelques heures.
Si la responsabilité du gouvernement s’avérait, de nombreuses ONG pourraient l’interpeller pour ce qui est vu comme une atteinte à la liberté d’expression des citoyens, dont Internet est devenu l’un des principaux canaux de communication.
Servan Ahougnon
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