(Agence Ecofin) - Au Kenya, la noix de macadamia fait partie des cultures émergentes sur la scène agricole. Si ces dernières années, le fruit a connu une croissance dynamique avec la conjoncture mondiale favorable, la pandémie de coronavirus a freiné l'élan de la filière.
Au Kenya, la filière noix de macadamia traverse une mauvaise passe. Selon les données de l’Autorité de l’agriculture et de l’alimentation (AFA), le montant des expéditions du fruit à coque est passé de 5,7 milliards de shillings (52 millions $) en 2019 à seulement 2,7 milliards de shillings (24 millions $) en 2020.
Cette dégringolade qui marque un coup d’arrêt à la bonne dynamique enregistrée par le secteur depuis quelques années, est le résultat du ralentissement de la demande mondiale suite à la pandémie de coronavirus.
Avec en effet, les différents confinements imposés dans les pays importateurs, la consommation hors domicile de la noix notamment dans l’industrie hôtelière a été en berne, ce qui a conduit de nombreux transformateurs à réduire leurs achats de matières premières. Dans un tel contexte, le prix du kilogramme de la noix non décortiquée a été divisé par trois, passant de 150 shillings en 2019 à 50 shillings l’année dernière.
« En 2020, plusieurs industriels ont suspendu de nouveaux achats en raison des incertitudes sur le marché des consommateurs et certains exportateurs ont été coincés avec des stocks de 2019 », indique l’AFA dans un communiqué.
S’agissant des perspectives pour 2021, l’industrie espère rebondir grâce à l’assouplissement des mesures sanitaires et le redémarrage progressif des économies notamment en Europe et aux USA, les principaux importateurs du fruit.
Le Kenya est le troisième producteur mondial de noix de macadamia avec un volume de 39 000 tonnes récolté en 2020. Dans le pays, la culture du fruit s’effectue sur environ 7 000 hectares et occupe près de 200 000 exploitants.
Espoir Olodo
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