(Agence Ecofin) - Avec la pandémie de coronavirus et les inquiétudes qu’elle suscite, le commerce agricole a gagné en volatilité ces derniers mois. Cela a pour conséquence d’entretenir l’instabilité des prix sur les marchés agricoles.
En janvier dernier, l’indice FAO des prix des denrées alimentaires qui suit l’évolution des cours de 5 produits (céréales, huiles, sucre, viandes et produits laitiers) s’est établi à 113,3 points. Ce niveau est le plus élevé atteint par l’indicateur depuis juillet 2014 et marque le 8e mois consécutif de hausse.
Global #foodprices rose in Jan for the 8th consecutive month reaching the highest level since Jul 2014. Cereals, vegetable oils & sugar lead the way.
— FAO Newsroom (@FAOnews) February 4, 2021
Worldwide cereal stocks are set to drop sharply.
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Dans un communiqué publié le 4 février, l’organisation onusienne souligne que tous les produits ont vu une augmentation de leurs indices avec des hausses prononcées pour le sucre, les huiles et les céréales.
Pour expliquer la progression au niveau des céréales, la FAO met en avant un resserrement des stocks mondiaux en raison notamment d’une offre plus faible du côté des USA, de restrictions sur les exportations de maïs en Argentine et de la vigueur des achats par la Chine. Ce dernier pays a ainsi commandé 6 millions de tonnes de maïs depuis les USA la semaine dernière.
Du côté des huiles végétales, la production de la principale oléagineuse à savoir l’huile de palme devrait être réduite en Indonésie et en Malaisie alors que les grèves prolongées en Argentine pèsent sur l’offre en huile de soja du pays sur le marché global.
Quant au sucre, la forte demande d’importation dans un contexte de perspectives peu reluisantes concernant les productions dans l’UE, en Russie et en Thaïlande ainsi qu’une hausse des prix du pétrole et une faiblesse du Réal brésilien ont contribué à tirer les cours vers le haut.
Si cette situation est déjà préoccupante, de nombreux analystes estiment que les prix devraient encore rester fermes dans les prochains mois sur fond d’incertitudes sur les principaux marchés comme les céréales.
Il faut rappeler notamment les craintes actuelles sur le marché du blé en raison de la décision de la Russie premier exportateur, de doubler sa taxe à l’exportation à 50 $ en mars prochain.
Selon la FAO, les stocks mondiaux de céréales devraient baisser légèrement de 2,2 % à 801 millions de tonnes, leur plus bas niveau depuis 5 ans.
Espoir Olodo
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