(Agence Ecofin) - Au terme des trois premiers trimestres de 2017, le déficit commercial de l’Algérie s’est réduit à 8,14 milliards $, a révélé, dimanche, le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS), cité par Xinhua. Il s’agit d’une baisse de près de 38%, par rapport à la même période en 2016, où le gap à combler s’était établi à 13,11 milliards $. Selon l’institution relevant des douanes algériennes, ce repli est surtout dû à la politique de réduction des importations et le léger redressement des prix du pétrole, observé depuis le début de l'année.
Dans le détail, au cours des neuf premiers mois de l’année courante, les exportations se sont améliorées de 18,2%, atteignant 25,79 milliards $, contre 21,82 milliards $ au cours de la même période, l'année dernière. Les importations, de leur côté, ont reculé, conformément aux politiques de restriction mises en place par les autorités, se chiffrant à 33,92 milliards $, en baisse de 2,9%. 94,66% des exportations globales concernent les hydrocarbures soit 24,41 milliards $, en hausse de 19%.
En Algérie, le contexte économique est difficile, marqué par la chute des prix du brut depuis 2014. En raison de cette crise, les réserves de change sont passées de 194 milliards de dollars en 2013 à 178 milliards en 2014 pour finir l'année 2015 avec 143 milliards et 2016 avec 118 milliards. Elles devraient passer sous la barre des 85,2 milliards de dollars, à la fin décembre 2018, et baisser à 76,2 milliards de dollars, fin 2020, selon les déclarations officielles.
L'Algérie a enregistré un déficit de 17,84 milliards $ en 2016, contre 13,71 milliards en 2015, après avoir connu un excédent de 4,306 milliards de dollars en 2014. Au cours de cette même année (2016), le volume des exportations algériennes de gaz et de pétrole s'était établi à 27,1 milliards de dollars, contre 32,69 milliards de dollars, un an plus tôt, soit une baisse de 17,12%. Alors qu’en 2014, les revenus des hydrocarbures étaient de 60,304 milliards de dollars, soit 40,76% de plus qu'en 2015.
Pour préserver les réserves de change contre une baisse drastique, la Banque centrale algérienne a institué, ce dimanche, un ensemble de mesures visant à complexifier le processus d’importation.
Fiacre E. Kakpo
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