(Agence Ecofin) - Le secteur du commerce en Afrique subsaharienne a enregistré d’importantes pertes, en raison de la fermeture des frontières et des restrictions covid-19. Au 3e trimestre 2020, la CNUCED estime que les importations de la région ont baissé de 13% et les exportations de 5%.
La Société financière internationale (SFI) a signé un accord le mercredi 17 novembre, avec Absa Bank, dans le cadre de son programme de liquidité commerciale mondiale (GTLP) pour accélérer le financement du commerce en Afrique subsaharienne. Selon le communiqué de l’institution, la convention porte sur un investissement de 250 millions de dollars, dont les 80% vont être octroyés aux pays fragiles et à faible revenu.
Grâce à ces financements, la SFI et Absa Bank veulent renforcer les financements destinés à des projets commerciaux, afin de faciliter jusqu’à 1,6 milliard $ de transactions commerciales, au cours des trois prochaines années.
Pour Manuel Reyes Retana, directeur régional de la SFI, « ce partenariat jouera un rôle clé dans la réponse et la reprise après la pandémie, en soutenant le financement du commerce qui est essentiel pour la reprise économique et la croissance dans les marchés d’Afrique subsaharienne ».
S’exprimant sur les enjeux du GTLP, il a par ailleurs souligné qu’il vient fournir « un financement commercial indispensable, aidant les banques à augmenter leurs limites de crédit, gérer les risques et soutenir les petites et moyennes entreprises dans les marchés émergents difficiles ».
Cette annonce intervient alors que l’année 2020 a été grandement défavorable au financement du commerce en Afrique. D’après Afreximbank, la banque africaine d'import-export, le resserrement des conditions financières mondiales qui avait provoqué des sorties de capitaux d’Afrique de plus de 5 milliards $ au premier trimestre 2020, « a exacerbé les contraintes liées aux liquidités et freiné la capacité des banques à financer le commerce africain ».
Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (CNUCED), les importations et les exportations de l’Afrique subsaharienne ont chuté respectivement de 24% et 28% au deuxième trimestre 2020. Au trimestre suivant, les chutes étaient de 13% et 5%. Une situation que souhaitent redresser les parties prenantes au commerce africain, en plein déploiement de la zone de libre-échange continentale (ZLECAf).
Notons que depuis son lancement en 2009, le GTLP revendique avoir soutenu plus de 75 milliards $ en volume de commerce mondial via près de 27 000 transactions, dont plus de 24 milliards de dollars d’échanges dans les pays à faible revenu.
Dorcas Loba (Stagiaire)
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