Au Kenya, la filière sucre sous traitements palliatifs depuis 16 ans…

(Ecofin Hebdo)


LE PITCH

Il y a bientôt 16 ans, le Marché commun d’Afrique australe et orientale (COMESA) donnait au Kenya, une dérogation pour l’application de mesures de sauvegarde de son industrie sucrière. Découlant du constat qu’une ouverture à la concurrence régionale risquait de compromettre les moyens de subsistance des acteurs de la filière, ces exceptions, à l’origine temporaires, sont devenues chroniques au rythme des demandes du gouvernement.

Côté face, les promesses ont été faites. Des discours plus ou moins volontaristes ont suivi. Les textes législatifs ont été nombreux.

Pendant ce temps, du côté pile, le secteur doit toujours se débattre avec de nombreux problèmes allant de la faiblesse des infrastructures routières à l’approvisionnement instable en intrants en passant par le désamour des planteurs pour la canne et le coût élevé de l’énergie.

Au-delà, des éléments conjoncturels qui plombent le processus de sortie de crise, l’absence d’une véritable volonté politique et d’une feuille de route claire pour le secteur, en représente les facteurs les plus aggravants.

Si le gouvernement intervient en sauvetage avec des mécanismes d’effacement de dettes grâce à des prêts bancaires ou des injections de capital propre dans les compagnies sucrières publiques, ces mesures restent toutefois des traitements palliatifs très coûteux qui ne pourront être soutenus éternellement. Et pourtant…

 

 

2001

L’exécutif kényan obtient l’approbation du COMESA pour protéger son secteur sucrier

Le gouvernement kényan a négocié et obtenu du Marché commun d’Afrique australe et orientale (COMESA), des mesures de protection de son secteur sucrier conformément à l’article 61 portant sur la clause de sauvegarde du Traité de ladite organisation. Celui-ci stipule notamment que « dans le cas d'une perturbation sérieuse de l'économie d'un pays, l'Etat membre concerné peut, après avoir informé le Secrétaire général et les autres Etats membres, prendre des mesures de sauvegarde nécessaires ».

2001 sugar2
Le sucre produit par la Nzoia Sugar Company.

Cette mesure, la première du genre, sera appliquée entre le 1er janvier et le 31 décembre 2002. Elle devrait permettre de limiter à 200 000 tonnes les achats de sucre du Kenya sur le marché commun. Cette réforme devrait aussi conduire le gouvernement à réinterroger l’efficacité des acteurs de la filière (planteurs, usines).

 

Mars 2003

Les autorités kényanes bénéficient d’un second prolongement du COMESA

Le Conseil du COMESA, réuni à Khartoum, s’accorde pour étendre d’un an les mesures de sauvegarde appliquées au secteur sucrier kényan. Cette nouvelle mesure, qui intervient après l’expiration de la précédente en décembre 2002, limitera l’afflux de sucre sur le marché kényan à 200 000 tonnes entre janvier et décembre 2003.

 

Décembre 2003

Le COMESA prolonge pour 4 ans les restrictions du COMESA

En décembre 2003, à Lusaka, le Conseil des ministres du Marché commun d’Afrique australe et orientale (COMESA) a prorogé pour une durée de 4 ans, les quotas d’importation de sucre par le Kenya, depuis les 19 pays du COMESA, à 200 000 tonnes (111 000 tonnes de sucre industriel et 89 000 tonnes de sucre de table). Cette mesure de restriction s’achèvera le 29 février 2008. Elle a pour but d’encourager la mise en œuvre de réformes nécessaires pour rendre le secteur sucrier compétitif.

2003 12 sugar from Uganda2Importation de sucre ougandais.

Pour rappel, même si le ministère de l’Agriculture a instauré cette année un comité chargé de mettre en place les recommandations du COMESA, peu a été réellement fait, selon les experts.

 

30 novembre 2007

Le Kenya obtient une reconduction des mesures du COMESA et s’engage à privatiser dans les 12 mois

Le Conseil des ministres du COMESA a prolongé les mesures de sauvegarde du sucre kényan jusqu’en février 2012. Cette extension, la deuxième du genre après celle de 2003 devrait permettre au pays d’importer 220 000 tonnes de sucre. Elle survient alors que la précédente dérogation expire en février prochain. D’après les conditions, le gouvernement kényan doit privatiser toutes les raffineries publiques sur les 12 premiers mois de l’extension. D’un autre côté, l’exécutif devra mettre en œuvre un système de paiement de la canne basé sur son contenu en saccharose. « Il incombe maintenant aux parties prenantes de s’assurer que ces mesures soient appliquées afin de rendre l’industrie sucrière plus compétitive », indique David Nalo, secrétaire permanent au ministère du Commerce et de l’Industrie.

Pour rappel, la filière sucrière est un secteur d’importance pour l’économie kényane. Elle génère annuellement 14 milliards de shillings et emploie 500 000 personnes d’une manière directe et indirecte. Le pays a produit cette année, environ 520 000 tonnes de sucre alors que les besoins s’élèvent à 748 000 tonnes.

 

8 décembre 2008

Le gouvernement approuve la privatisation des raffineries

L’exécutif kenyan donne son feu vert à la privatisation des entreprises publiques Chemelil, Miwani, Nzoia, Muhoroni et Sony. Ce processus devrait permettre de remettre à flot ces entreprises, confrontées à une mauvaise gestion et à des dettes élevées qui entravent les investissements dans la maintenance des usines vieillissantes. Au mois de mars, selon les autorités, un lourd passif d’environ 58 milliards de shillings a été enregistré par les entreprises. L’industrie kenyane ne transforme que 24 400 tonnes de canne à sucre par jour, contre un potentiel estimé à 47 000 tonnes.

 

10 juin 2011

Le gouvernement publie la Sugar Amendement Bill

Au Kenya, le ministère de l’agriculture a annoncé la publication de la Sugar Amendment Bill 2011. Cette feuille de route permet aux investisseurs stratégiques d’acquérir 51 % du capital social de cinq raffineries publiques que sont la Sony, Chemelil, Nzoia, Muhoroni et Miwani. D’après les autorités, les investisseurs en provenance du Brésil et de Maurice ont déjà manifesté leurs intérêts. Du côté des observateurs, on se méfie de cette nouvelle annonce du gouvernement. Et pour cause. Alors que le même ministère avait proposé l’an dernier d’offrir 30% des parts des entreprises aux agriculteurs et de céder 19% sous forme d’offre publique d’achat, ce processus n’a toujours pas eu lieu en raison des élections générales et de l’établissement d’une nouvelle constitution, prévus pour l’année prochaine.

 

11 août 2011

Nouvelle demande d’extension de mesures de sauvegarde

Le Kenya envisage de recourir une nouvelle fois aux mesures protectionnistes du COMESA pour son secteur sucrier. Selon, Romano Kiome, le secrétaire permanent à l’agriculture, cette requête devrait être formulée lors d’une rencontre des ministres de l’organisation régionale prévue pour octobre prochain à Maputo, la capitale du Mozambique.

Cette nouvelle extension intervient alors que le pays jouit déjà d’une mesure protectionniste de la part du COMESA reconduite en septembre 2007. D’une durée de 4 ans et devant expirer en février 2012, celle-ci permet au pays de bénéficier d’un quota d’importation de 300 000 tonnes de sucre en provenance du COMESA. Cette disposition réjouit les producteurs car elle leur permet de se maintenir dans le secteur en déclin en attendant la fin des quotas. Toutefois, selon les experts, elle pénalise des consommateurs qui doivent payer un lourd tribut en raison des coûts de production élevés qui font flamber le coût du sucre local.

 

27 octobre 2011

Le Kenya obtient une fois de plus une rallonge des sauvegardes du COMESA

Le COMESA reconduit au Kenya un prolongement de ses mesures de sauvegarde pour deux années supplémentaires. Cette nouvelle mesure, qui permet aux pays d’importer 340 000 tonnes de sucre pour répondre à la demande locale, prendra effet de mars 2012 à mars 2014.

 2011 10 27 Mumias Sugar notice

Elle s’accompagne d’une condition : l’intensification des efforts dans le processus de privatisation de 5 raffineries publiques. Parmi celles-ci, figurent Nzoia, Sony, Chemelil, Miwani et Muhoroni. Le gouvernement kényan a déjà injecté via le Conseil kenyan du sucre (KSB) près de 23 millions $ dans le processus, selon les estimations de l’USDA datées du 14 avril 2011.

 

9 janvier 2013

Le Comité parlementaire des finances émet des réserves face à la privatisation des compagnies sucrières

Au Kenya, le Comité parlementaire des finances, de la planification et du commerce a approuvé la résolution portant sur la privatisation des raffineries publiques. Mais d’après le document, le processus « devra être reporté jusqu’à l’élaboration de toutes les lois affectant le secteur agricole (sucre) et les gouvernements des comtés ». Pour rappel, pour être lancée, la privation des entreprises publiques doit recevoir l’approbation dudit comité.

 

29 octobre 2013

Le Kenya demandera au COMESA de « laisser le temps aux entreprises sucrières de rendre leur gestion plus efficace »

Le gouvernement kényan envisage de demander au COMESA, la prolongation de ses mesures de sauvegarde pour le secteur du sucre. Pour les dirigeants, les motivations de ce nouvel appel sont liées au besoin d’efficacité du secteur sucrier kényan. « La prolongation laisserait le temps à ces entreprises de rendre leur gestion plus efficace », indique Felix Kosgey, le ministre kényan de l’Agriculture.

Néanmoins, du côté des experts, on estime que ce nouvel épisode fait ressortir l’échec du gouvernement kényan à régulariser un marché sucrier en proie à de nombreux problèmes structurels. Le secteur sucrier doit faire face à des coûts élevés de l’énergie, à la rareté de la matière première. En outre, plusieurs observateurs indiquent que le Kenya a déjà épuisé sa période d'application de mesures de défense commerciale de 10 ans, accordée par l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Le pays a produit 502 563 tonnes de sucre en 2012.

 

28 février 2014

…et la COMESA prolonge encore d’un an les mesures protectionnistes pour le sucre kényan

Et c’est reparti jusqu’en février 2015. Le COMESA a prolongé d’un an supplémentaire la mesure de sauvegarde en faveur du sucre du Kenya. Cette mesure, qui plafonne les importations du sucre par le pays à 350 000 tonnes, est accueillie avec satisfaction par l’exécutif, qui y voit une opportunité pour restructurer le secteur sucrier afin de l’aligner en matière de concurrence sur le marché mondial. « Il faudra travailler à atteindre un niveau de compétitivité mondial », indique Rosemary Mkok, responsable du Kenya Sugar Board (KSB).

 2014 02 28 sugercane2

Du côté des observateurs, on indique qu’avant d’en arriver à cette étape, il faudra optimiser le système de paiement des producteurs de la canne à sucre et privatiser les usines publiques. Ce dernier processus est mis à mal par de lourdes dettes des usines de broyage publiques. Celles-ci se sont élevées l’année dernière, à 6,1 milliards de shillings kenyans (KES) dont 1,67 milliard de KES pour Mumias Sugar, détenue à 20 % par le gouvernement.

Les autorités tablent cette année, sur une production de 636 956 tonnes de sucre, une prévision en hausse de 13% par rapport au volume précédent (600 179 tonnes).

 

17 décembre 2014

L’industrie sucrière kenyanne doit abaisser ses coûts de production avant d’affronter la compétitivité régionale

Avant de s’exposer à la concurrence du marché commun des Etats d’Afrique orientale et australe (COMESA), le marché sucrier kenyan doit s’atteler à réduire ses coûts de production afin de gagner un avantage compétitif. Cette stratégie est d’autant plus nécessaire pour le pays qui a vu en février dernier, la reconduction jusqu’en 2015, d’un d’accès contingenté de 350 000 tonnes de sucre en provenance du COMESA. « Le gouvernement veut faire passer l’industrie kényane de son statut de producteur unique à coût élevé de la matière première à celui d’une industrie compétitive et efficace qui engage plusieurs acteurs », a confié à Bloomberg, Sicily Kariuki, l’une des responsables du ministère kényan de l’Agriculture.

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D’après la dirigeante, l’exécutif a d’ores et déjà souligné la nécessité de prendre certaines mesures comme l’établissement de standards de performance pour les usines ou l’emploi des technologies plus avancées dans la transformation de la matière première.

 

21 janvier 2015

« La privatisation des raffineries est en cours » assure la directrice générale du Kenya Sugar Board

Pour le secteur sucrier kényan, l’année 2015 est celle de tous les défis. Le pays devrait, selon le Kenya Sugar Board (KSB), le régulateur de l’industrie, connaître une progression de 4% de sa production sucrière à 617 039 tonnes. Ce bon chiffre – qui ne sera pas suffisant pour rendre le pays autosuffisant dans la matière première – ne devrait pas cacher les nombreux défis du secteur. En effet, l’exécutif devra s’attaquer au chantier de la privatisation des raffineries publiques. « La privatisation de ces raffineries est en cours et fournira une plateforme pour l’injection de capitaux frais destinés à la modernisation des infrastructures, à la diversification de la production, à la création de la valeur ajoutée et à l’expansion », explique à ce propos Rosemary Mkok, directrice générale du le Kenya Sugar Board (KSB).


2015 01 21 Rosemary MkokRosemary Mkok, directrice générale du Kenya Sugar Board (KSB).

La prise en main par le secteur privé devrait être faite dans la perspective de la levée du plafond à l’importation (350 000 tonnes) depuis les pays tiers du COMESA cette année.

 

3 février 2015

Kenya : les autorités désirent une nouvelle prorogation des mesures protectionnistes du COMESA

L’exécutif kényan veut un nouveau prolongement des mesures de sauvegarde pour son secteur sucrier. Pour le pays, cette nouvelle mesure serait la 7e du genre depuis 2001. Elle devrait permettre de limiter le quota d’importation de sucre à 350 000 tonnes afin de redynamiser un secteur sucrier qui traine depuis quelques années le triste record du coût de production de la matière première le plus élevé de la région, En effet, la filière doit faire face à l’un des coûts de production les plus élevés du COMESA, soit 600 $ pour la fabrication d’une tonne de sucre.

 

6 mars 2015

Le gouvernement mobilise 5 milliards de shillings auprès des banques pour la Mumias Sugar

Le gouvernement kenyan a annoncé avoir mobiliser une enveloppe financière de 5 milliards de shillings (54,9 millions $) auprès de banques en faveur de la Mumias Sugar, principal producteur de sucre du pays. Ce montant devrait permettre à la compagnie d’alléger ses dettes et d’améliorer sa situation financière. Affichant en effet, des pertes avant impôts de 3,4 milliards de shillings en 2014 contre 2,2 milliards de shillings l’année précédente, l’entreprise à court de liquidités, a dû supprimer 300 emplois et réduire de moitié l’effectif de son conseil d’administration. D’après Reuters, un milliard de shillings devrait être débloqué d’ici une semaine.

 

27 mars 2015

Le Kenya bénéficie à nouveau d’une reconduction des barrières du COMESA pour le sucre  

Le gouvernement kényan a obtenu hier du COMESA, le rallongement des mesures de sauvegarde pour son secteur sucrier. S’il n’a pas obtenu la durée de deux ans escomptée, le pays s’en sort néanmoins avec un délai courant jusqu’en février 2016. Cette échéance supplémentaire devrait permettre à l’exécutif de remettre sur pied un secteur sucrier dont le tableau d’ensemble ne montre toujours pas d’avancées en dépit des multiples dérogations du COMESA.

 

15 mai 2015

Le gouvernement kenyan veut achever la privatisation des raffineries d’ici un an

L’exécutif kenyan a validé la vente de 75% de ses participations dans cinq raffineries publiques aux acteurs du secteur privé. D’après la Commission de la privatisation, l’opération devrait s’achever d’ici les 12 prochains mois. Les principales compagnies concernées sont la South Nyanza (Sony), Chemelil, Nzoia, Muhoroni et Miwani. Ce processus, qui devrait permettre de répondre aux besoins de modernisation et de réhabilitation des entreprises, verra dans un premier temps, des investisseurs stratégiques entrer à hauteur de 51% dans le capital des sucreries et les fermiers y acquérir 24% des actifs. Dans un second temps, l’exécutif cédera les 25% restants dans une introduction en bourse (IPO) une fois que les entreprises seront profitables.

 

8 décembre 2015

Le Kenya peut encore jouir d’une prolongation de la dérogation du COMESA pour son secteur sucrier pendant un an

La COMESA vient de prolonger son quota de 350 000 tonnes sur le sucre exporté vers le Kenya. La mesure sera en vigueur jusqu’en février 2017 alors que la précédente devait expirer en février 2016.

2015 12 08 Nzoia sugar Cie
Nzoia Sugar Company.

 

12 octobre 2016

Le Kenya obtient un prolongement de la limitation par le COMESA des volumes de sucre importables

Le Kenya bénéficiera jusqu’en février 2019, des mesures de restrictions de son volume de sucre importable (350 000 tonnes) depuis le Marché commun d’Afrique australe et orientale (COMESA). Cette disposition, décidée lors la 36e rencontre du Conseil des ministres de l’organisation à Madagascar, intervient alors que la dernière en date, approuvée en décembre 2015, devrait expirer en février 2017. Pour l’exécutif, tout l’enjeu sera de parvenir à tirer un meilleur parti de cette nouvelle prolongation afin de permettre à l’industrie sucrière kényane d’améliorer sa compétitivité en termes de prix au regard de la concurrence régionale. En effet, le coût de production du sucre kenyan est 60% plus élevé que celui de l’Ouganda et de la Tanzanie et est 50 % au-dessus de celui pratiqué en Zambie.

 

5 mai 2017

Le Kenya importera 100 000 tonnes de sucre du COMESA

Le gouvernement kenyan s’approvisionnera en sucre à partir du Marché commun d’Afrique australe et orientale (COMESA) afin de ravitailler son marché domestique. D’après l’Autorité kenyane en charge de l’agriculture, le pays devrait importer environ 100 000 tonnes de la denrée d’ici les deux prochains mois pour palier au déficit induit par la sécheresse. Cet épisode a notamment conduit une hausse de 26% du prix du kg du sucre à 136,45 shillings en avril dernier. « Nous tenons à assurer aux Kenyans que tous les efforts sont entrepris pour assurer la disponibilité du sucre et qu’il ne devrait pas s’alarmer », affirme l’institution.

Le pays a produit en 2016, 520 000 tonnes de sucre pour une consommation de 840 000 tonnes, selon l’USDA.

 

Aujourd’hui

16 ans plus tard, la filière sucrière kenyane reste désarmée…

Après plus de 16 ans de mesures protectionnistes qui restreignent à 350 000 tonnes de sucre, le volume importable du COMESA des pays de la région, le secteur sucrier kenyan sous perfusion cherche toujours sa boussole.

La mise en place d’un système de paiement de la canne basée sur son contenu en saccharose n’a toujours pas eu lieu. La privatisation, longtemps annoncée comme le remède aux maux de l’industrie, s’éternise faute d’un calendrier clairement défini.
Plus inquiétant, les pertes et problèmes de maintenance des usines de broyage, censées faire partie de ce processus, réduisent leur attractivité auprès d’investisseurs potentiels ainsi que les marges de manœuvre.

Et si le gouvernement répète à l’envi que le recours à une libéralisation « brutale » serait le pire des scénarios pour le secteur, une nouvelle restructuration s’avère nécessaire.

Et pour cause. Le dernier train de mesures de sauvegarde expirant en février 2019, la filière sucrière kenyane reste désarmée face à ses concurrentes régionales et son avenir est toujours suspendu au bon vouloir du COMESA.

 

Chronologie réalisée par Espoir Olodo

Espoir Olodo

 

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