(Agence Ecofin) - Et si le Zimbabwe n’avait jamais été le grenier du continent africain longtemps évoqué ? C’est la question que pose une nouvelle étude de la Chambre sud-africaine des entreprises agricoles (Agbiz).
D’après l’Organisation, si le Programme de réforme foncière accélérée (FTLRP) lancé en 2000, a probablement contribué à la chute de la production agricole du pays, il existe en revanche un nombre limité d’éléments qui érige le pays au rang d’acteur agricole majeur sur le continent pendant une période antérieure.
En effet, s’agissant des cultures comme le blé et le maïs, la contribution du Zimbabwe à la production totale africaine, n’a jamais pu dépasser les 10%, entre 1961 et 2016, indique le rapport.
Sur la période 1960-1980, précédent le règne de Robert Mugabe, le pays, bien qu’étant largement autosuffisant en maïs et exportateur net de la graminée, comptait environ pour 6% du volume africain. Ce niveau est équivalent à celui du Nigéria, mais reste inférieur à celui du Kenya (7%) sur la même durée.
Par ailleurs, durant les deux dernières décennies précédant le FTLRP (1980-2000), la récolte nationale de maïs contribuait à hauteur de 5% au volume continental, et le pays restait globalement un exportateur net de la céréale présentant une balance agricole déclinante.
Avec la réforme foncière, la production de maïs s’est réduite et sa part dans le stock africain a été ramenée à environ 2%.
Selon l’institution, cette tendance suivie par le maïs durant les différentes périodes susmentionnées, a été également enregistrée pour de nombreuses céréales.
Pour rappel, le Zimbabwe est parvenu cette année à renouer avec l’autosuffisance en maïs, grâce à une récolte record de 2,1 millions de tonnes.
Espoir Olodo
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.