(Agence Ecofin) - Depuis le début du conflit entre l’Ukraine et la Russie en février dernier, le marché mondial des produits agricoles connaît une vague de mesures de limitation du commerce de la part des principaux fournisseurs. Au nombre des denrées concernées figurent le blé et l’huile de palme.
En Inde, le gouvernement a annoncé le jeudi 25 août dernier, des restrictions sur les expéditions de farine de blé afin de tirer vers le bas les prix de la denrée sur le marché intérieur. Concrètement, cette décision oblige notamment les exportateurs à obtenir une autorisation de la part des autorités compétentes avant toute sortie de farine de blé.
Elle est la conséquence de la baisse de la disponibilité de la denrée sur le plan local suite à la hausse de 200 % des exportations entre avril et juillet dernier. Une situation découlant elle-même de la forte demande des marchés internationaux pour la farine à la suite de l’interdiction le 14 mai, des ventes de blé sur fond de vague de chaleur ayant réduit les perspectives de production.
Selon les données des autorités, les prix intérieurs de la farine de blé ont grimpé de 20 % depuis mai pour atteindre 24 500 roupies (306 $) la tonne durant la semaine dernière.
Si cette mesure suscite de nombreuses craintes quant au commerce mondial de la farine, plusieurs analystes estiment que les effets sur les cours devraient rester limités dans les prochains mois. Ceci avec la reprise progressive des capacités d’exportation de l’Ukraine et la forte récolte attendue en Russie qui laisse présager un nouveau record des ventes sur le marché mondial.
Pour rappel, l’Inde est le deuxième plus grand producteur de blé au monde derrière la Chine avec en moyenne 100 millions de tonnes de la céréale, mais exporte moins de 10 % de sa production.
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